Projet d'attentat à Nice : Christian Estrosi dénonce un "scandale d'Etat" et veut poursuivre la préfecture

Publié à 13h15, le 03 novembre 2014 , Modifié à 17h15, le 03 novembre 2014

Projet d'attentat à Nice : Christian Estrosi dénonce un "scandale d'Etat" et veut poursuivre la préfecture
Christian Estrosi dénonce une nouvelle fois un "scandale d'Etat" © Reuters/Bruno Tessier

SCANDALE D'ETAT - Les relations entre Christian Estrosi et le préfet des Alpes-Maritimes ne vont pas s'arranger. Ce 3 novembre au matin, en même temps que tout le monde, le maire de Nice apprenait dans la presse qu'une note de la DGSI indiquait qu'un attentat avait été déjoué dans sa ville.

Au mois de février 2014, un djihadiste résidant sur la Côte d'Azur avait planifié un attentat en plein carnaval. Il avait été arrêté deux jours avant le début de l'événement.

Le projet d'attentat ? Jusqu'à aujourd'hui, Christian Estrosi n'en savait rien. Ce lundi sur BFMTV, il fait part de sa grande surprise : 

J'ai été interrogé sur une rumeur qui courait aux mois de février-mars derniers concernant ce potentiel attentat. Les services de l'Etat m'ont fait connaître qu'il n'en était rien. J'apprends avec stupéfaction aujourd'hui qu'il y avait une note de la DGSI. Je dis qu'il s'agit d'un scandale d'Etat. Nous disposons de moyens de police municipale, il y a un réseau de 950 caméras de vidéosurveillance dans la ville et le code général des collectivités territoriales impose aux représentants de l'Etat dans le département des Alpes-Maritimes de donner toutes informations au maire de la ville sur un danger de cette nature. 

Visiblement très énervé, le maire UMP passe à l'attaque : 

Je me vois contraint de saisir les autorités juridictionnelles administratives. (...)



Aujourd'hui nous sommes dans une guerre globale. Ca fait bien des semaines que je dénonce cet état de fait. Je vais devoir prendre des dispositions de surveillance renforcées, avec notre propre système, nos patrouilles de police municipale que nous allons renforcer dans la ville. 

Ce n'est pas le premier "scandale d'Etat" que Christian Estrosi a voulu dénoncer. Cet été, le député-maire UMP de Nice s'était indigné de ne pas avoir été invité à une réunion de la préfecture des Alpes-Maritimes concernant l'immigration. Une "réunion secrète" pour l'édile. Mais il ne s'arrêtait pas là : les lois françaises en matière d'immigration ? "Un scandale d'Etat". La réintroduction du loup dans le massif du Mercantour ? "Un scandale d'Etat".

L'inimitié entre le maire niçois et le préfet de son département est elle aussi bien documentée. Il y a tout juste deux semaines, Christian Estrosi protestait contre les critiques formulées à son encontre par Adolphe Colrat, représentant de l'Etat dans le département azuréen. L'ancien ministre a même alerté Bernard Cazeneuve et Manuel Valls sur "l'attitude anti-républicaine" du préfet

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