Rachida Dati conseille à Nicolas Sarkozy de "ne plus parler de sa vie personnelle"

Publié à 20h48, le 19 octobre 2014 , Modifié à 21h00, le 19 octobre 2014

Rachida Dati conseille à Nicolas Sarkozy de "ne plus parler de sa vie personnelle"
Rachida Dati conseille à Nicolas Sarkozy de "ne plus parler de sa vie personnelle" © Reuters - Montage Le Lab

LE SPIN DOCTOR - Certes, Rachida Dati soutient Nicolas Sarkozy dans la course à la présidence de l'UMP. Mais ça ne l'empêche pas d'être critique envers le discours de l'ancien chef de l'État. Dans une interview au Parisien à paraître lundi 20 octobre, l'ancienne ministre de la Justice distille donc ses conseils à celui qui brigue la succession de Jean-François Copé.

Et Rachida Dati trouve notamment que Nicolas Sarkozy fait un peu trop étalage de sa vie privée. Alors qu'elle le voit "régulièrement", elle considère que les Français "attendent quelqu’un qui fasse 'don de sa personne à la France'. Même si cette expression a été galvaudée, elle exprime quelque chose de profond dans la situation de crise dramatique que nous connaissons." Elle l'invite donc à embrasser un discours large sur la France, et moins empreint de références à sa "vie personnelle" :

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Nicolas Sarkozy ne devrait plus parler de lui ou de sa vie personnelle. Nombreux le pensent et peu osent lui dire.

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Il est vrai que, dans ses meetings, Nicolas Sarkozy parle beaucoup de son épouse, Carla Bruni, mais aussi de leur fille âgée de trois ans et de son statut de "jeune papa". Ce qui n'est pas du goût de Rachida Dati, qui ne s'était déjà pas privée, avant l'officialisation du grand comeback, de poser des conditions à son soutien à l'ex-chef de l'État.

Ce retour, l'ancienne garde des Sceaux ne semble pas totalement convaincue de sa "réussite". Voici ce qu'elle explique au Parisien :

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Pour les militants, il a réussi son retour. Ils attendent depuis longtemps un chef à l’UMP, après la guerre Copé-Fillon. Mais ça ne suffit pas.

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À son sens, Nicolas Sarkozy doit avoir conscience des enjeux suivant : "Rétablir l'autorité, revaloriser notre identité, refonder l'école en rétablissant le mérite, faire cesser l’explosion de l'immigration illégale qui mobilise de plus en plus nos forces de l'ordre, qui sont débordées". Elle semble donc en attente de propositions sur ces sujets avant de se rallier à sa candidature pour la primaire de l'UMP en vue de 2017 :

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Je le soutiens pour la présidence de l'UMP, c'est celui que les militants attendent. Pour 2017, il devra écouter et rassembler…

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