Ce n'est pas elle qui défendra Najat Vallaud-Belkacem. Invitée de BFMTV ce 19 septembre et interrogée sur les attaques, notamment racistes, visant la ministre de l’Éducation nationale, Rachida Dati a répondu qu'elle avait connu "bien pire" et qu'elle n'était pas "venue se plaindre" pour autant :
- Jean-Jacques Bourdin : Ce n'est pas facile de s'appeler Rachida Dati comme Najat Vallaud-Belkacem en France aujourd'hui ? Vous avez vu toutes ces attaques ...
- Rachida Dati : Écoutez moi j'ai connu bien pire, bien pire ! J’ai été peu soutenue pour ne pas dire pas soutenue, est-ce que une seule fois je suis venue m’en plaindre ? Non.
Et de préciser que la seule chose qu'elle n'accepte pas sont les attaques contre sa famille. Pour le reste, l'homme ou la femme politique doit endurer :
Sur moi, les attaques, je les ai acceptées. Sinon, si c'est trop dur, si ce n'est pas facile, je m'en vais.
L'eurodéputée conclut par un discours anti-victimisation, tout en précisant qu'elle ne vise *pas du tout* Najat Vallaud-Belkacem :
Moi je n’aime pas les victimisations de circonstance. (...) Ce n’est pas d’elle dont je parle.
Il faut se victimiser sans doute pour masquer des incompétences ou garder sa place, ce n’est pas acceptable non plus.
Un propos anti-victimisation qui rejoint notamment celui de Marine Le Pen sur le même sujet. La présidente du FN avait elle-aussi refusé de défendre Najat Vallaud-Belkacem contre la une de Minute expliquant que l'on "survictimisait Madame Najat Vallaud-Belkacem comme on avait survictimisé Madame Taubira". Une Marine Le Pen qui avait par ailleurs, dans la même interview, considéré Rachida Dati comme un "exemple d'intégration réussie".