ONCTION – Alors que s’ouvrent ce 7 avril les commémorations du génocide de 1994 au Rwanda, l’ambassadeur de France annonce ce lundi être persona non grata aux cérémonies. La cause ? Les accusations de Paul Kagamé dénonçant le "rôle direct de la Belgique et de la France dans la préparation politique du génocide et la participation de cette dernière à son exécution même". Ce que la France nie.
Invité de la matinale d’Europe 1 ce 7 avril, l’ancien Premier ministre à l’époque du génocide au Rwanda, Edouard Balladur, a estimé qu’il fallait dire la vérité. La vérité, selon lui, est que "la France n’est en rien complice au génocide". "Au contraire", ajoute-t-il, estimant que les accusations de Paul Kagamé sont "un mensonge intéressé".
"Kagamé cherche sans cesse à mettre en cause alors que lui-même n’a pas réussi, au bout de vingt ans, à rassembler l’ensemble du peuple rwandais.
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Faut-il dès lors déclassifier les documents classés secret défense pour lever totalement le voile sur l’implication de la France dans cet épisode, comme le demande par exemple EELV ? Edouard Balladur se dit favorable à une levée du secret défense. Mais avec précaution.
"En ce qui me concerne, ça ne me pose aucun problème. Mais en matière de secret défense, il faut se comporter comme quelqu’un de responsable et savoir exactement ce qu’il y a dans les dossiers. Mais je suis certain qu’il n’y a rien qui puisse mettre en cause l’action de l’armée française en tant que telle et l’action du gouvernement français de l’époque.
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Le Rwanda lance ce lundi cent jours de commémorations du génocide de 1994, marquant la centaine de journées qui suffirent, il y a 20 ans, pour qu'environ 800.000 personnes, essentiellement issues de la minorité tutsi, soient massacrées. La France, alliée en 1994 du régime extrémiste hutu à l'origine du génocide et dont le rôle dans les massacres reste controversé, a décidé au dernier moment samedi d'annuler sa participation aux cérémonies, avant de décider d’envoyer son ambassadeur, finalement déclaré persona non grata.