Rwanda : l’ancien Premier ministre Edouard Balladur favorable à une levée du secret défense

Publié à 09h33, le 07 avril 2014 , Modifié à 09h33, le 07 avril 2014

Rwanda : l’ancien Premier ministre Edouard Balladur favorable à une levée du secret défense

ONCTION – Alors que s’ouvrent ce 7 avril les commémorations du génocide de 1994 au Rwanda, l’ambassadeur de France annonce ce lundi être persona non grata aux cérémonies. La cause ? Les accusations de Paul Kagamé dénonçant le "rôle direct de la Belgique et de la France dans la préparation politique du génocide et la participation de cette dernière à son exécution même". Ce que la France nie.

Invité de la matinale d’Europe 1 ce 7 avril, l’ancien Premier ministre à l’époque du génocide au Rwanda, Edouard Balladur, a estimé qu’il fallait dire la vérité. La vérité, selon lui, est que "la France n’est en rien complice au génocide". "Au contraire", ajoute-t-il, estimant que les accusations de Paul Kagamé sont "un mensonge intéressé".

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Kagamé cherche sans cesse à mettre en cause alors que lui-même n’a pas réussi, au bout de vingt ans, à rassembler l’ensemble du peuple rwandais.

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Faut-il dès lors déclassifier les documents classés secret défense pour lever totalement le voile sur l’implication de la France dans cet épisode, comme le demande par exemple EELV ? Edouard Balladur se dit favorable à une levée du secret défense. Mais avec précaution.

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En ce qui me concerne, ça ne me pose aucun problème. Mais en matière de secret défense, il faut se comporter comme quelqu’un de responsable et savoir exactement ce qu’il y a dans les dossiers. Mais je suis certain qu’il n’y a rien qui puisse mettre en cause l’action de l’armée française en tant que telle et l’action du gouvernement français de l’époque.

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Le Rwanda lance ce lundi cent jours de commémorations du génocide de 1994, marquant la centaine de journées qui suffirent, il y a 20 ans, pour qu'environ 800.000 personnes, essentiellement issues de la minorité tutsi, soient massacrées. La France, alliée en 1994 du régime extrémiste hutu à l'origine du génocide et dont le rôle dans les massacres reste controversé, a décidé au dernier moment samedi d'annuler sa participation aux cérémonies, avant de décider d’envoyer son ambassadeur, finalement déclaré persona non grata.

Du rab sur le Lab

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