Ségolène Royal n'en finit plus de recevoir les hommages et les mots gentils de la classe politique. Après avoir été saluée hier pendant les Questions au gouvernement , la présidente de la région Poitou Charente a reçu un coup de fil d'un homme qui l'a toujours combattue politiquement, et qui a récemment déposé les armes : Jean-Louis Borloo. Celui qui vient en effet de quitter la présidence de l'UDI ainsi que tous ses autres postes a appelé l'ancienne candidate à la présidentielle.
C'est ce que raconte Ségolène Royal sur i>Télé ce 10 avril. La nouvelle ministre de l'Ecologie, interrogée sur le comportement de l'opposition, vante celui de l'ancien maire de Valenciennes et se dit "très touchée" par ce coup de fil :
"Hier j’ai reçu un appel de Jean-Louis Borloo, j’étais d’ailleurs très touchée. Il a pris le temps alors qu’il vit une période très difficile, de m’appeler, de me dire qu’il était à ma disposition pour me transmettre ce qu’il avait fait dans le domaine de l’environnement.
J’ai trouvé ça extrêmement humain et en même temps très responsable sur le plan politique. Il faut jeter des passerelles entre la droite et la gauche pour construire durablement le présent et l’avenir.
"
Jean-Louis Borloo lui a-t-elle paru "en forme" ? "C’est pas vraiment le mot que j’utiliserais", répond Ségolène Royal qui adresse "tous [ses] vœux de bon rétablissement". Et Ségolène Royal de rendre hommage à l'artisan du Grenelle de l'Environnement :
"C’est un homme qui a été engagé, passionné. En plus sur la cause dont j’ai la charge aujourd’hui. L’esprit du Grenelle, je vais au-delà du Grenelle.
"
Bonus track: ne lui demandez pas de parler de tout tout le temps
Ségolène Royal, avant d'entrer au gouvernement, a beaucoup appelé les ministres de gauche à la discipline et à la réserve. Elle semble s'appliquer le régime préconisé. Interrogée sur le dossier Maud Versini , Ségolène Royal a reconnu qu'elle ne connaissait pas ce dossier. Et a refusé de s'exprimer dessus :
"J’ai un principe qui est de ne pas avoir des avis sur tout, ce qui rend mes avis et mes positions plus fortes sur un certain nombre de sujets que je maîtrise. Il y a un ministre des Affaires étrangères et c’est lui qui est en charge de ce dossier.
"