PROMIS JURE CRACHE – Il jure mordicus que François Hollande, conformément à l’un de ses engagements de campagne et de sa tirade "moi, président", n’est pas intervenu dans les chamboulements qui tiraillent la direction du PS. Des chamboulements suite à la défaite aux municipales qui ont entraîné l’exfiltration d’Harlem Désir, nommé secrétaire d’Etat aux Affaires européennes.
Jean-Christophe Cambadélis, futur probable premier secrétaire du Parti socialiste par intérim, en remplacement d’Harlem Désir, a ainsi défendu tout interventionnisme partisan du chef de l’Etat, ce jeudi 10 avril, sur RTL.
Il est informé mais ce n’est pas lui qui est toujours à la manœuvre, croyez-moi. Il ne s’occupe pas des affaires du parti.
"Ce n’est pas lui qui décroche le téléphone", assure encore le député PS de Paris, défendant le credo avancé par le candidat à la présidentielle François Hollande. Ce dernier avait déclaré, lors du débat d’entre-deux-tours face à Nicolas Sarkozy :
Moi, président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité.
Le 9 avril, François Hollande a opéré un vaste remaniement de la majorité, avec l’annonce des secrétaires d’Etat venant compléter le gouvernement Valls ainsi que la nomination de son ami Jean-Pierre Jouyet au secrétariat général de l’Elysée.
C’est pourtant "l’exfiltration" d’Harlem Désir de la tête du PS qui a été le plus vivement critiquée. A droite comme à gauche. Mais encore une fois, Jean-Christophe Cambadélis, qui reconnait avoir eu François Hollande au téléphone, nie toute "manœuvre" du chef de l’Etat et assure avoir uniquement discuté de la situation du PS avec Harlem Désir :
J’ai discuté avec le premier secrétaire du PS. Il m’a fait une proposition, je l’ai acceptée.
François Hollande est-il intervenu ? lui est-il encore opposé. "De là à rentrer dans les discussions, les négociations du Parti socialiste, croyez-moi, ce n’est pas le cas", insiste Jean-Christophe Cambadélis.