Selon Alain Rousset, président de l'Association des régions de France, le redécoupage territorial n'engendrera aucune économie

Publié à 07h27, le 03 juin 2014 , Modifié à 07h27, le 03 juin 2014

Selon Alain Rousset, président de l'Association des régions de France, le redécoupage territorial n'engendrera aucune économie
Alain Rousset © Maxppp

14 grandes régions au lieu de 22, mais zéro économie ? C'est ce qu'avance le président socialiste de la région Aquitaine et de l'Association des régions de France dans Le Monde. Alain Rousset plaide pour que les régions aient "davantage de moyens financiers et de responsabilités" mais n'estime pas leur diminution nécessaire : "La vraie question n'est pas celle de la taille. Sur cet aspect, les régions françaises sont dans la moyenne européenne."

Ce passage de 22 à 14 ne permettra pas selon lui de réaliser des économies, au contraire :

Nous ne ferons pas d'économie sur les régions. Au contraire, il faudra égaliser vers le haut les salaires des fonctionnaires territoriaux et cela entraînera un coût supplémentaire en fonctionnement. C'est sur le couple commune et intercommunalité qu'il existe des marges.

Et lorsqu'on lui demande, après toutes ces remarques, quel pourrait être l'intérêt d'une telle réforme, Alain Rousset répond simplement :

C'est une idée qui n'est partagée par aucun expert, mais qui est une idée politique avancée par le rapport Attali, le rapport Raffarin puis le rapport Mauroy-Balladur.

Rappelant qu'il n'a rien contre ce redécoupage, Alain Rousset - dont la région Aquitaine ne sera fusionnée avec aucune autre selon l'annonce élyséenne - avance ses réelles attentes, éloignées des questions de nombre ou de taille :

Nous attendons du président de la République qu'il trace la voie du renforcement des régions dans leur rôle d'organisateurs, auprès des PME, de la recherche, de la formation qui sont les moteurs de la lutte contre le chômage.

>> Pour voir la nouvelle carte des régions imaginée par François Hollande, c'est par .

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