Selon Laurent Fabius, les 4 ex-otages de Syrie n'ont pas été retrouvés ligotés et les yeux bandés : "ça, c'est pour le film !"

Publié à 10h56, le 20 avril 2014 , Modifié à 11h29, le 20 avril 2014

Selon Laurent Fabius, les 4 ex-otages de Syrie n'ont pas été retrouvés ligotés et les yeux bandés : "ça, c'est pour le film !"
Laurent Fabius sur Europe 1 et i>Télé le 20 avril 2014, en direct de Villacoublay. © images i>Télé

ARRÊTEZ LE ROCAMBOLESQUE - Invité ce 20 avril d'un Grand Rendez-Vous Europe 1, i>Télé et Le Monde en direct de Villacoublay, Laurent Fabius est revenu sur la libération des quatre journalistes retenus en Syrie, Édouard Ellias, Didier François, Nicolas Hénin et Pierre Torres, arrivés une heure plus tôt sur le tarmac de Villacoublay , au sud de Paris.

Le ministre des Affaires étrangères a tenu à préciser que certains faits rapportés tenaient du "film" et étaient loin de la réalité. L'agence de presse turque Dogan a par exemple rapporté que les quatre hommes avaient été retrouvés à la frontière turque avec la Syrie "ligotés et les yeux bandés". Chose démentie par Laurent Fabius :

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- Laurent Fabius : On a raconté des tas de choses, et en général ce qu’on raconte est faux. Au moment où ils ont été libérés, ils ont été lâchés près de la frontière turque, pas du tout avec cet aspect romantique dont on a parlé

- Jean-Pierre Elkabbach : Pas ligoté, les yeux bandés ?

- Laurent Fabius : Ça c’est pour le film ! La vérité n’est pas celle là ...

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Il raconte également que les policiers turcs qui ont retrouvé les quatre hommes "ne savaient pas qui c'était" au moment de leur découverte. Laurent Fabius dit donc être intervenu en appelant son homologue aux Affaires étrangères turques, Ahmet Davutglu. Il raconte même, souriant, cette anecdote :

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Davutglu a appelé Didier François en lui disant : "ben tenez, puisque vous êtes là, pourquoi est-ce que vous ne restez pas en vacances ?"

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Laurent Fabius explique enfin que la France savait "depuis une quinzaine de jours que les choses approchaient" mais que ce n'était "pas la première fois" et que, dans les cas de prises d'otage, "c'est à la fin qu'on sait que c'est fini, quand ils sont en lieu absolument sûr".

BONUS TRACK

Un studio a été improvisé pour l'occasion sur la base militaire de Villacoubley. Ce qui donne, en plan large :

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