Sombres prévisions sur le chômage : l'exécutif remet en question les chiffres de l'Unédic

Publié à 13h43, le 24 mai 2014 , Modifié à 13h47, le 24 mai 2014

Sombres prévisions sur le chômage : l'exécutif remet en question les chiffres de l'Unédic
Michel Sapin. © Reuters.

Ce n'est pas le chômage qui va continuer à augmenter malgré la promesse de François Hollande, c'est le thermomètre qui n'est pas fiable. Telle est la position de l'exécutif, critiquant ouvertement les prévisions de l'Unédic, par la bouche du ministre du Travail vendredi et d'un conseiller du chef de l'État, ce samedi 24 mai, dans les colonnes du Parisien.

L'Unédic, organisme paritaire gérant l'assurance chômage, prévoit 103.200 demandeurs d'emploi sans activité supplémentaire en 2014. Et 60.000 de plus en 2015.

Invité vendredi de BFMTV, François Rebsamen, ministre du Travail, a répété le mantra de François Hollande - "si on veut redonner confiance dans l'économie française, alors il faut dire des choses positives" - avant de remettre en question les prévisions de l'Unédic :

L'Unédic révise ses chiffres tous les trois mois. [...] Les prévisions de l'Unédic sont depuis deux ans souvent pessimistes et révisées à la hausse.

Un conseiller de François Hollande va dans le même sens que Michel Sapin, ce samedi 24 mai, dans les colonnes du Parisien (article payant) :

Ce n’est pas faux. L’Unédic s’est plantée assez souvent. Ce n’est pas faire insulte à ses économistes, d’autant que l’organisme a du mal à évaluer les effets du pacte de responsabilité sur l’emploi. D’ailleurs, personne n’en sait rien !

Le Figaro s'est lancé dans un calcul en comparant les prévisions de l'Unédic en janvier 2013 au chiffre définitif du nombre de chômeurs en catégorie A. Verdict, l'Unédic avait prévu 185.500 chômeurs en plus, il y en eu 177.800. Soit une marge d'erreur d'à peine 7.700 personnes.

"Si le chômage ne baisse pas d'ici à 2017, je n'ai, ou aucune raison d'être candidat, ou aucune chance d'être élu", disait François Hollande à des salariés de Michelin le 18 avril.

Du rab sur le Lab

PlusPlus