Avec un Parti socialiste sonné par la claque électorale, et une UMP écrasée par l'affaire Bygmalion, l'ambiance n'est pas à la fête depuis quelques jours à l'Assemblée nationale. Les chiffres du chômage sont attendus à 18 heures, les recettes fiscales sont moins importantes que prévu: voilà les nouvelles de la journée pour ne rien arranger à la situation.
En ce 28 mai, les députés se réunissent à l'Assemblée nationale pour la traditionnelle séance de questions au gouvernement. Le Lab vous propose ses morceaux choisis.
> Dis, Manuel, comment on fait pour rétablir l'espoir ?
Les Européennes, des résultats "accablants" selon Barbara Pompili. La co-présidente du groupe écolo à l'Assemblée s'adresse à Manuel Valls pour lui demander "comment rétablir l'espoir. Manuel Valls appelle la majorité à la "responsabilité" :
"Il faut des réformes, ces réformes sont indispensables dans notre pays. [...]
Vous avez rappelé que vous êtes dans la majorité. Je souhaite que tous ceux qui se situent dans la majorité présidentielle aient pleinement le sens des responsabilités. Je serai à l'écoute de tous ceux qui sont dans la majorité.
"
> Cocorico, Arnaud
Arnaud Montebourg a les yeux rivés sur les statistiques. Alors que Ernst & Young vient de publier ses statistique s, la question de la députée socialiste Marie-Noëlle Battistel tombe parfaitement. Ravi de cette étude, Arnaud Montebourg a donc usé de son temps de parole pour exposer les bons chiffres de la attractivité française en matière d'investissements étrangers.
> Chiffres du chômage
François Rebsamen, ministre du Travail, envoie du rêve lorsqu'il s'agit d'annoncer les chiffres du chômage à 18 heures :
"Je n'attends ni amélioration significative, ni dégratation significative. C'est sur la durée qu'on jugera le gouvernement.
"
> Obligeons les Français à voter !
Le député UMP Krabal interroge Bernard Cazeneuve sur les raisons de l'abstention. Il s'interroge même sur une éventuelle obligation du vote. Réponse du ministre de l'Intérieur :
"Je reprends volontiers votre idée d'une réflexion parlementaire qui doit se poursuivre destinée à inciter le maximum de citoyens à voter.
"
On ne saura donc pas si Bernard Cazeneuve y est favorable ou pas...
> Journalistes, arrêtez de parler de départ de Hollande
Le Premier secrétaire du Parti socialiste s'est énervé contre les journalistes qui s'interrogent sur un éventuel départ de François Hollande face à son impopularité. Et Olivier Faure fait pareil (comme souvent) :
"Il a raison parce que nous sommes dans une période historique. [...]
Il y a une responsabilité que chacun doit converser. Je sais bien que ça fait vendre, de se poser la question de savoir si François Hollande partira ou pas dans les prochaines heures ou les prochaines semaines. Mais ce n'est pas à la hauteur du sujet.
"