Sur la finance, Michel Sapin ne dit qu’une évidence

Publié à 12h55, le 07 juillet 2014 , Modifié à 12h55, le 07 juillet 2014

Sur la finance, Michel Sapin ne dit qu’une évidence
Michel Sapin. © Maxppp.
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Olivier Duhamel

En politique, on aime bien les grandes généralisations : "les banlieues", "les banques" , "les supporters de l’équipe d’Algérie", "les Roms", "la finance". Succès assuré, et pourtant, rien de plus inexact, de plus sot, de plus stigmatisant. Exemples sur la finance :

>> Sarkozy, discours de Toulon, 25 septembre 2009 : il faut en finir avec "les dérives de la finance globale". "Au capitalisme financier, il faut opposer le capitalisme des entrepreneurs".

>> Hollande, discours du Bourget, 22 janvier 2012 : "Mon véritable adversaire, il n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera jamais élu et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c'est le monde de la finance."

Ce à quoi le ministre des Finances vient de s’opposer frontalement :

>> Sapin, intervention au Cercle des économistes, Aix-en-Provence, 6 juillet 2014 : "Y a-t-il une finance heureuse, au service d'investissements heureux ?" Je l'exprimerai autrement et vous verrez ma part de provocation. Notre amie c'est la finance: la bonne finance."

La vieille gauche s’indigne. Mais quelle économie fonctionne sans banque, sans crédit, sans bourse ? Pour se développer, il faut investir. Pour investir, il faut de l’argent. Pour trouver de l’argent, il faut être financé… Sapin n’a fait qu’énoncer une évidence.

Du rab sur le Lab

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