Taxe sur les résidences secondaires : quand Paris énerve Bercy

Publié à 11h21, le 12 novembre 2014 , Modifié à 17h43, le 12 novembre 2014

Taxe sur les résidences secondaires : quand Paris énerve Bercy

DOS LARGE - De source parlementaire, on a trouvé le secrétaire d’État au Budget passablement "énervé" la semaine dernière ! Pour une fois, cette taxe n'est pas une idée de Bercy mais une demande "mairie de Paris" et il doit endosser toutes les critiques ! Petit moment de ras-le bol visiblement de Christian Eckert selon des témoins.

La mesure qui prévoit un surcroît de taxe d’habitation pour les résidences secondaires situées dans les "zones tendues" est présentée ce mercredi en conseil des ministres dans le cadre du projet de loi de finances rectificative pour 2014.

Cette taxe : une initiative de la ville de Paris, négociée selon des parlementaires, lors d'une réunion d'un niveau supérieur au responsable du budget, au dessus de Bercy, qui l'a mauvaise.

La mesure fait partie de l'accord négocié entre Anne Hidalgo et les partenaires de gauche pour les dernières municipales. Taxe revendiquée par Ian Brossat, élu communiste et adjoint d'Hidalgo en charge du logement. "C'est noir sur blanc dans le programme."  L'élu explique que la ville ne peut la mettre en place sans véhicule législatif. "Il faut que l’État l'introduise dans le code des Impôts. Avant d'être une mesure fiscale, c'est une mesure pour le logement "

Reste que la semaine dernière, de nombreux députés et même un membre du gouvernement ont émis des critiques contre la taxe. Bercy aurait peu apprécié notamment quand c'est la porte-parole du groupe socialiste Annick Lepetit, qui propose à Bercy de se "désintaxiquer" .  Annick Lepetit, par ailleurs députée de .. Paris. La ville de Paris y est favorable mais pas forcément les parlementaires parisiens ? La députée PS, contactée par Le Lab explique que "sur le fond" elle est pour cette taxe. Elle a réagi sur "la forme" de l'annonce expliquant "la semaine précédente, la mesure expliquée n'était pas celle-là." François Hollande dans son intervention télévisée la semaine dernière a, lui, tranché et confirmé cette taxe.   

A quel niveau s'est négocié l'arbitrage ? Ian Brossat dit ne pas savoir. De source parlementaire, on évoque un niveau supérieur à Bercy, regardant du côté de l’Élysée. Qui dément. Un membre du gouvernement évoque Matignon... qui ne répond pas à la question. Christian Eckert, joint par Le Lab, ne commente pas. 

Mais on peut deviner sa position. En 2012, le gouvernement Ayrault avait proposé une "taxe week-end" relativement similaire. Elle avait alors été repoussée à l'Assemblée nationale. En pointe contre cette mesure, le rapporteur général du budget de l'époque : Christian Eckert ..

Du rab sur le Lab

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