Thierry Mandon n'est décidément pas fan des interventions médiatiques du chef de l'Etat face aux journalistes. Après avoir admis que l'interview du 14 juillet n'avait rien de "pétaradante", il n'a pas pris goût non-plus à la conférence de presse de François Hollande du 18 septembre. Plus que l'exercice, ce sont les questions des journalistes qu'il n'a pas aimées.
Invité sur LCI/Radio Classique vendredi 19 septembre, le secrétaire d'Etat à la Réforme de l'Etat remet en cause la pertinence de la conférence avant de comparer l'exercice à ce qu'il se fait aux États-Unis:
C'est la première fois que j'étais à cet exercice. Objectivement, ce n'est pas un exercice d'une modernité stupéfiante. [Aux États-Unis] c'est beaucoup plus direct, les réponses sont beaucoup plus courtes, les questions beaucoup plus précises. Ce sont des questions qui répondent aux attentes des citoyens, ce qui là n'est pas le cas. Franchement, toutes les questions étaient sur 2017, Sarkozy, enfin tous les sujets dont les Français se fichent.
Mais Thierry Mandon n'a pas fini sa critique et attaque encore plus franchement les journalistes qui ont pris la parole:
Objectivement, il n'y a pas eu de questions sur l'emploi, sur la situation économique, sur les baisse d'impôts annoncées. Enfin, on était dans le surréalisme le plus total. [...] Je ne sais pas si c'était de la "lèche-culterie", mais c'est la surface qui intéresse les gens. Je vous le dis franchement, je respecte cette profession mais hier j'ai été un peu consterné qu'elle soit préoccupée exclusivement s'il sera ou pas candidat en 2017 et ce qu'il [François Hollande] pense de Nicolas Sarkozy. Je pense qu'on attend autre chose d'une conférence de presse.
Dans la suite de son interview, Thierry Mandon critique également les économistes qui avaient prévu le retour de la croissance sur le court terme:"Les prévisionnistes de court terme se sont plantés" dit-il, ajoutant "ce n'est pas nouveau".