Tranquilou, Aquilino Morelle dresse un parallèle entre son renvoi, celui d'Arnaud Montebourg et le génocide au Rwanda

Publié à 07h22, le 11 septembre 2014 , Modifié à 15h29, le 12 septembre 2014

Tranquilou, Aquilino Morelle dresse un parallèle entre son renvoi, celui d'Arnaud Montebourg et le génocide au Rwanda
Aquilino Morelle © PHOTOPQR/LE PARISIEN/Philippe de Poulpiquet

LE CHOIX DES MOTS - C'est un petit peu le problème avec ces proches du pouvoir que l'on force à démissionner : débridés par le retrait de leurs fonctions, ils ont un peu tendance à s'épancher dans les journaux. Et à balancer comme il faut.

Mercredi 10 septembre, c'était Arnaud Montebourg. Ce jeudi 11 septembre, c'est au tour d'Aquilino Morelle de parler. L'ancien conseiller de François Hollande revient dans Le Point sur son éviction de l'Élysée, ce qu'il évoque comme sa "liquidation par la Tcheka hollandienne le 16 avril".

Car oui, selon lui, les informations livrées à Mediapart et l'article qui a suivi, entraînant sa démission, sont le fruit d'un complot. Un complot qui ne se limite d'ailleurs pas à la seule personne d'Aquilino Morelle mais à tous ceux qui ne sont pas proches de François Hollande. Le voilà qui dresse dresse un parallèle entre les renvois d'un conseiller présidentiel et d'un ministre de l'Économie et le… génocide  rwandais.  Voici ce qu'il dit :

La logique qui est en œuvre est une logique de purification ethnique. C'est les Hutus contre les Tutsis. Tout cela est limpide. On a commencé par moi, et maintenant Arnaud [Montebourg, ndlr]. Là, ils ont signé leur crime. C'est d'une pureté !

Proche d'Arnaud Montebourg, Aquilino Morelle vise ainsi "François Hollande et ceux qui l'entourent : Jean-Pierre Jouyet et tous les ministres hollandais". Maintenant que lui et d'autres ont été virés, l'ancien conseiller se gausse. Car c'est bien le pire qu'il imagine pour les hollandais désormais :

Ils vont obéir à Merkel comme de bons toutous. […] Merkel va nous traiter comme on le mérite. Comme des laquais.

Bon ok, ce n'est pas jojo. Mais en fait, Aquilino Morelle, bien que victime d'une "purification ethnique" ne semble pas trop regretter l'Élysée. "Tout ça finissait par m'abaisser. En plus, c'était laid, ce qu'on me demandait de faire, de couvrir, de taire, ou au contraire de dire",  résume-t-il. Lui, la "boussole", comme il se décrit, "qui montre la gauche", imagine son avenir :

J'irai là où mes analyses me porteront. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense qu'il y aura du monde.

Comme quoi, sa "purification" n'a pas entaché son optimisme.

En avril dernier, Mediapart a publié une enquête visant Aquilino Morelle, l'accusant de conflits d'intérêts avec l'industrie pharmaceutique lorsqu'il était encore rattaché à l'IGAS, l'inspection générale des affaires sociales. Le site d'investigation détaillait également dans son enquête plusieurs anecdotes montrant des caprices extravagants de la part du conseiller. 

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