Mardi, à l'Assemblée nationale, François Baroin a provoqué un tollé dans les rangs de l'opposition en martelant que la gauche était arrivée au pouvoir "par effraction" en 1997. Une stratégie de l'offense qui rappelle au Lab celle de… Lionel Jospin, spécialiste du genre quand il occupait le poste de Premier ministre.
L'esclandre de Baroin
Au micro de l'Assemblée Nationale, le ministre de l'Économie accuse la gauche d'être arrivée au pouvoir par effraction en 1997.
Est-ce du courage de mentir, de basculer dans la démagogie, de taire la vérité, de vous accrocher à des vieilles lunes socialistes qui vous ont certes conduit par effraction au pouvoir. Et vous n'avez rien fait. Vous n'avez rien fait de la croissance venue de l'exterieur à travers la bulle internet.
Oui par effraction, sur un coin de table, où vous avez rédigé les 35 heures.
C'est sur un coin de table que vous avez rédigé monsieur Strauss-Kahn, madame Aubry les emplois jeunes.
C'est sur un coin de table que vous êtes arrivés aux affaires.
Et c'est sur un coin de table que vous redigez un programme qui est aujourd'hui caduc.[...]
Et vous pouvez crier, le bruit ne changera rien à l'affaire.
Toute la gauche de l'hémicycle se lève et part. Une boulette de papier jaillit des rangs socialistes en direction du ministre de l'Économie.
Pacs : Jospin fait pleurer Boutin
Le 2 décembre 1998, en plein débat sur le Pacs, Lionel Jospin s'en prend à la droite, coupable à ses yeux d'obstruction pour avoir déposé plusieurs centaines d'amendements. Sans la nommer, le Premier ministre invective directement Christine Boutin, opposante acharnée au projet, qui fond instantanément en larmes...
Abolition de l'esclavage : Jospin accable la "droite antidreyfusarde"
Sur liberation.fr
Le 14 janvier 1998, Lionel Jospin provoque un incident de séance mémorable comme le rappelle Libération. Répondant à une question de la députée communiste de La Réunion, Huguette Bello sur les commémorations du 150ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage, le Premier ministre répond :
Aujourd'hui, en 1998, l'ensemble de la France se rassemble dans des commémorations. Mais, si l'on se replace à l'époque des événements, on est sûr que la gauche était pour l'abolition de l'esclavage. On ne peut pas en dire autant de la droite. On sait que la gauche était dreyfusarde et que la droite était antidreyfusarde.
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