COM' - "Tous les journalistes [...] qui ne représentaient pas un média français ou ne faisaient pas partie de la presse accréditée Elysée" ont été exclus de la conférence de presse donnée par François Hollande à l'issue de la première journée du sommet de l'Otan, regrette un journaliste européen sur son blog.
"Un filtrage pour vérifier la nationalité des journalistes"
Sur bruxelles2.eu
"Un filtrage avait été soigneusement organisé par le service de communication de la présidence de la République à l’entrée de la salle de presse pour vérifier la nationalité des journalistes entrant dans la salle.
Résultat : tous les journalistes sans badge tricolore ont été exclus. Ou pour être plus précis tous ceux qui ne représentaient pas un média français ou ne faisaient pas partie de la presse accréditée Elysée."
Nicolas Gros-Verheyde, correspondant de plusieurs médias français à Bruxelles et, à ce titre, bon connaisseur de la "diplomatie des accréditations", relève, sur son blog, une technique assez inédite employée par le service de communication de l'Elysée, à l'occasion de la conférence de presse donnée par François Hollande, dimanche 20 mai dans la soirée, à l’issue de la première journée du sommet de l’OTAN, à Chicago.
Le président François Hollande a en effet choisi de s'exprimer uniquement devant des médias Français, avec filtrage à l'entrée.
Cette tactique peut notamment être employée lorsqu'un chef d'Etat souhaite expliciter, voire détailler, en "off", par exemple, des récits de négociations, ou apporter des éclairages très pointus sur la position officielle d'un pays.
Mais ce n'était pas le cas de celle-ci, souligne le journaliste :
Cette conférence se déroulait « on record », enregistrée par plusieurs télévisions (françaises faut-il préciser).
Le journaliste affirme notamment que des journalistes de l'agence de presse allemande DPA n'ont pu couvrir la conférence de presse.