A l'UMP, la course à la présidence continue pendant la période estivale. Les candidats cherchent des parrainages, afin de pouvoir se présenter à l'élection interne au parti. Et pour cela, une arme essentielle : le fichier des adhérents.
En théorie, aucun des candidats n'y a accès. Mais dans le camp de François Fillon, des voix se sont déjà elevées pour reprocher à Jean-François Copé
, candidat encore non-déclaré, d'utiliser les moyens du parti pour faire sa campagne.
Mercredi matin, sur RTL
, l'ex-ministre Laurent Wauquiez, soutien actif de François Fillon, s'est réjoui d'une décision de la Cnil qu'il juge favorable à son camp, car elle lui ouvre l'accès aux fichiers des adhérents de son parti. "On plaide pour avoir le débat le plus large et le plus transparent possible", a déclaré le député de Haute-Loire.
"On vient d'avoir une nouvelle importante pour la façon dont ça va se passer. La Commission nationale de l'Informatique et des libertés (Cnil) vient de valider nos positions en disant que bien évidemment, rien ne s'opposait à ce que les candidats à cette présidence puissent s'adresser directement aux militants notamment par le biais des fichiers de militants", a-t-il ajouté.
Cette question est sensible du côté de l'ancien Premier ministre. Le blog Le Comptoir publie mercredi un courrier électronique envoyés aux militants parisiens par Pierre Charon, Rachida Dati, Claude Goasguen et de 17 autres responsables parisiens, proche de Jean-François Copé. "Le clan Fillon s’interroge sur la base de données utilisée pour envoyer ce courrier", écrit le blog.