Adrien Quatennens s’approprie le gimmick de Mélenchon : "À 22 voix près, on mettait à mal le 'verrou de Bercy'"

Publié à 09h44, le 27 juillet 2017 , Modifié à 11h59, le 27 juillet 2017

Adrien Quatennens s’approprie le gimmick de Mélenchon : "À 22 voix près, on mettait à mal le 'verrou de Bercy'"
Le député LFI Adrien Quatennens. © Montage le Lab via franceinfo

C’est une technique employée par Jean-Luc Mélenchon depuis sa défaite dès le premier tour à l’élection présidentielle : dès que l’échec est abordé, insister sur le fait qu’on n’est pas passé loin de la victoire. "À 600 000 voix près, nous aurions été présents au second tour", n’a cessé de répéter le leader de La France insoumise dans les semaines qui ont suivi le scrutin présidentiel. 

Ce gimmick est repris, ce jeudi 27 juillet, par Adrien Quatennens pour regretter le maintien du "verrou de Bercy". Invité de franceinfo, le député LFI du Nord s’emporte :

 

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Il s’en est quand même fallu de 22 voix, puisqu’il y avait un assez large consensus mis à part le groupe La République en marche. À 22 voix près, on mettait à mal ce verrou de Bercy qui fait que Bercy a le monopole sur les pratiques fiscales.

 

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Une formule de com’pol’ déjà reprise par d’autres élus LFI sur Twitter dès mardi.

L'offensive inédite de six groupes de l'Assemblée, de la gauche de la gauche à LR en passant par le MoDem, pour ouvrir partiellement le "verrou de Bercy", a échoué mardi avec le rejet d'amendements identiques, mais avec une première faille dans la majorité. Ainsi, 12 députés LREM ont voté pour, 12 se sont abstenus, dont la porte-parole du groupe Aurore Bergé, et 147 ont voté contre. 30 MoDem ont aussi apporté leurs suffrages.

Le "verrou de Bercy" donne à l'administration fiscale le monopole des poursuites pénales en matière fiscale et empêche les poursuites pour fraude fiscale sans l'accord du ministère des Finances.

Saisi en premier des projets de loi pour la confiance dans la vie publique, le Sénat à majorité de droite avait adopté à l’unanimité et contre l'avis gouvernemental, un amendement du communiste Éric Bocquet demandant un déverrouillage partiel de ce dispositif, dans le cas de poursuites pénales incidentes déjà engagées.

Du rab sur le Lab

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