Invité de France 2 ce 3 avril, Jean-Luc Mélenchon, qui a déjà réagi vivement aux aveux de Jérôme Cahuzac la veille au soir, a fait un parrallèle avec ... l'affaire DSK.
Le leader du Front de gauche débute son argumentaire en estimant que Jérôme Cahuzac est un "malfaiteur" qui fait partie de "la grande délinquance en col blanc" et à qui l'on trouve toujours "des circonstances atténuantes". Il estime que, lors de la démission du ministre après l'ouverture d'une information judiciaire le 19 mars, son entourage politique l'a soutenu selon un phénomène de "caste" :
Rappelez-vous quand il a démissionné, vous vous souvenez du chœur de louanges ? Ceux-là même qui étaient contre l’amnistie sociale des syndicalistes, tout d’un coup trouvaient mille et une douceur à dire.
Ils auraient pu éviter de donner le sentiment d’une caste qui se congratule chaque fois que quelqu’un est mal en point.
Visant ainsi sans les nommer les socialistes, députés comme ministres, Jean-Luc Mélenchon poursuit sa réflexion et voit une similitude entre cette affaire Cahuzac et l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New-York en mai 2011. Ce dernier était alors accusé d'agression sexuelle, tentative de viol et séquestration. Jean-Luc Mélenchon y voit cependant un lien : ce phénomène de "copinage" dans l'épreuve.
Dois-je rappeler les commentaires qui ont entouré les premières heures de l’arrestation de DSK ?
Ce qui posait problème, c’était autant les faits reprochés à Dominique Strauss-Kahn que cette ambiance d’universelle combinatione et de grand copinage généralisé.
Jérôme Cahuzac est actuellement mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale", un délit passible de cinq ans de prison et de 375.000 euros d'amende. Jean-Marc Ayrault lui a demandé de "ne plus exercer de responsabilité politique". Harlem Désir, quant à lui, a estimé que Jérôme Cahuzac s'était "exclu de fait du Parti socialiste".