Aveux de Cahuzac : le service après-vente de Jean-Marc Ayrault au 20H de France 2

Publié à 20h04, le 02 avril 2013 , Modifié à 06h41, le 03 avril 2013

Aveux de Cahuzac : le service après-vente de Jean-Marc Ayrault au 20H de France 2
Jean-Marc Ayrault le 2 avril sur France 2.

"Profondément meutri", Jean-Marc Ayrault est venu commenter sur le plateau du 20 heures de France 2 les aveux et la mise en examen de son ancien ministre du Budget, Jérôme Cahuzac : 

J'ai eu un échange avec lui pour lui dire qu'il nous avait trahi. Je lui ai dit qu'il avait menti. Et que pour nous c'était quelque chose de profondément choquant.

Il a reconnu qu'il avait menti, qu'il avait fait une faute grave.

Ode à la "presse libre" -"Mediapart joue pleinement son rôle de presse indépendante" salue également le premier ministre.

 

Le point autorité - Le locataire de Matignon assure que son autorité n'est pas remise en question : 

J'ai pris mes responsabilités, quand je suis revenu de Rome [...]. Il m'a demandé ce qu'il devait faire. Je lui ai dit qu'il devait démissionner. J'ai pris mes responsabilités.

Retraite - Sur la même ligne que sa ministre de la Culture quelques minutes avant sur BFMTV, Jean-Marc Ayrault demande à l'ancien chirurgien de "ne plus exercer de responsabilité politique". L'ancien ministre peut en effet, en théorie, retrouver automatiquement son siège de député un mois après sa démission. S'il ne le souhaite pas, une élection partielle sera organisée dans sa circonscription du Lot-et-Garonne.

Jean-Marc Ayrault prend cependant grand soin de ne pas se prononcer sur l'appartenance de Jérôme Cahuzac au Parti Socialiste : "Le PS, c'est l'affaire du Parti socialiste".

Je demande à Jérôme Cahuzac de tirer toutes les conséquences de ce mensonge particulièrement grave, à l'égard de la République, à l'égard de l'Etat républicain, à l'égard des Français, et de ne plus exercer de responsabilité politique, quelle qu'elle soit.

Des "doutes" mais...  "Je n'avais aucune raison de ne pas le croire", a dit le Premier ministre qui a ajouté : "je ne savais rien car nous n'avions aucun élément qui pouvait nous prouver le contraire".

Ni excuses, ni pardon -"Non, je n'ai pas d'excuses à présenter", dit Jean-Marc Ayrault et il ajoute également qu'il n'a "pas la responsabilité de donner un pardon. D'autres fonctions peuvent y conduire. Je n'ai pas à distribuer les récompenses ou les sanctions."

Un entretien de crise de Jean-Marc Ayrault deux heures après un communiqué lapidaire du chef de l'État fustigeant "avec grande sévérité""une impardonnable faute morale".

Du rab sur le Lab

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