Affaire Cahuzac : Hollande fustige "avec grande sévérité" "une impardonnable faute morale"

Publié à 18h07, le 02 avril 2013 , Modifié à 19h11, le 02 avril 2013

Affaire Cahuzac : Hollande fustige "avec grande sévérité" "une impardonnable faute morale"
Jérôme Cahuzac sur le perron de l'Elysée. (MaxPPP)

Quelques minutes après l'annonce de la mise en examen de son ancien ministre du Budget et sa demande de pardon présidentiel sur son blog, François Hollande signe ce mardi 2 avril un communiqué lapidaire fustigeant "avec grande sévérité" une "impardonnable faute morale" de Jérôme Cahuzac :

Le président de la République prend acte avec grande sévérité des aveux de Jérôme CAHUZAC devant les juges d’instruction concernant la détention d’un compte bancaire à l’étranger. C’est désormais à la Justice d’en tirer les conséquences en toute indépendance.

En niant l’existence de ce compte devant les plus hautes autorités du pays ainsi que devant la représentation nationale, il a commis une impardonnable faute morale. Pour un responsable politique, deux vertus s’imposent : l’exemplarité et la vérité.

De son côté, Jean-Marc Ayrault est consterné et estime que "le mensonge n'est pas acceptable en démocratie". 

C’est avec tristesse et consternation que j’apprends la vérité. Cette vérité est cruelle : Jérôme Cahuzac a menti devant le Président de la République, le Premier ministre et la représentation nationale.

Il a reconnu détenir un compte non déclaré à l’étranger. Il vient de rendre publics ces faits, après avoir été entendu par les juges d’instruction.

Un homme politique doit être irréprochable. Il doit, plus que tout autre citoyen, respecter la loi. Le mensonge n’est pas acceptable en démocratie.

C’est à lui désormais qu’il appartient d’assumer pleinement ses responsabilités devant la justice.

A l'heure de s'exprimer, Jean-Marc Ayrault l'a fait devant la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

>> Jean-Marc Ayrault a successivement été annoncé aux jités de 20h de TF1 ... puis de France 2.

Parallèlement aux foudres élyséennes, deux ministres réagissent également à ces aveux suivi de l'annonce de la mise en examen de leur ancien collègue.

Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif se dit stupéfait en marge d'une visite à Marseille :

Les bras m'en tombent, je n'ai pas de mots. [...] Je ne pensais pas qu'on en était là.

"C'est un rude coup pour la parole publique". Il est "difficile à admettre" que des "déclarations solennelles devant le président de la République et la représentation nationale" soient "fausses", a-t-il ajouté.

Et comme le tweete l'un de ses conseillers, Dominique Bertinotti, ministre déléguée chargée de la famille, ne veut "ni louer ni accabler" Jérôme Cahuzac.

. @dbertinotti : la justice fait son travail, pas de commentaire ample, c'est une affaire entre lui et lui. Je ne veux ni louer ni accabler

— François Coën (@francoiscoen) 2 avril 2013

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