Affaire Cahuzac : Chatel incite sur Twitter Hollande à "prendre ses responsabilités"

Publié à 17h29, le 19 mars 2013 , Modifié à 18h00, le 19 mars 2013

Affaire Cahuzac : Chatel incite sur Twitter Hollande à "prendre ses responsabilités"
Jérôme Cahuzac en décembre 2012, à l'Assemblée. (MaxPPP)

PREUMS - Il le fait avec des pincettes. Mais, sur le fond, il est le premier ténor de l'opposition à demander ainsi la tête de Jérôme Cahuzac. Luc Chatel, vice-président délégué de l'UMP met au défi François Hollande, ce mardi 19 mars, de virer le ministre socialiste du Budget, quelques minutes après l'annonce de l'ouverture d'une information judiciaire contre X par le parquet de Paris, notamment pour blanchiment de fraude fiscale.

Dans un tweet tarbiscoté avec une double négation et un "si" introductif, le député UMP de Haute-Marne reprend en hashtag l'anaphore "Moi Président" et "n'imagine pas une seconde" que François Hollande puisse ne pas limoger Jérôme Cahuzac, "si Cahuzac a menti au parlement".

Si Cahuzac a menti au parlement je n'imagine pas une seconde le président de la Républiquene pas prendre ses responsabilités#MoiPrésident

— Luc CHATEL (@LucChatel) 19 mars 2013

"Moi je ne suis pas du genre à réclamer une démission, comme l’ont fait les socialistes au sujet d’Eric Woerth" a également lancé Luc Chatel dans les couloirs de l'Assemblée, cité par 20Minutes.fr mais "s’il s’avérait qu’il a menti, le président de la République et le Premier ministre en tireraient eux-mêmes les conséquences".

Le ministre du Budget a toujours nié catégoriquement avoir détenu un compte en Suisse, y compris devant l'Assemblée nationale, et de nombreux responsables politiques et élus, y compris de l'opposition, l'ont soutenu.

 

Mais l'analyse par les enquêteurs d'un enregistrement dans lequel un homme présenté comme Jérôme Cahuzac évoquait lui-même en 2000 un compte suisse a conforté l'hypothèse selon laquelle il s'agissait bien du ministre.

Matignon et l'Elysée ne veulent faire ce mardi après-midi, "aucun commentaire".

Du rab sur le Lab

PlusPlus