Agression de Clément Méric : Jean-Luc Mélenchon souligne la "responsabilité" de Marine Le Pen

Publié à 12h35, le 06 juin 2013 , Modifié à 13h00, le 06 juin 2013

Agression de Clément Méric : Jean-Luc Mélenchon souligne la "responsabilité" de Marine Le Pen

SNIPER - Dans un billet de blog posté ce 6 juin, et alors que le Front national a passé sa matinée a expliqué qu'il n'avait aucun lien avec les agresseurs de Clément Méric, Jean-Luc Mélenchon accuse Marine Le Pen d'avoir une "reponsabilité morale dans les activités de ces groupes violents". Et menace de divulguer des photos sur lesquelles la présidente frontistes et des membres des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), auteurs présumés de l'agression, seraient vus ensemble.

Dans cette lecture hautement politique de l'agression du jeune militant de gauche, Jean-Luc Mélenchon écrit que ces groupes sont "liés aux Le Pen". Il raconte également que, lors de sa campagne législative contre la candidate frontiste à Hénin-Beaumont, il a vu des militants JNR tracter en faveur du FN sur les marchés:

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Il est possible aussi que les nombreux journalistes et photographes présents à Henin Beaumont aux législatives de 2012 retrouvent la mémoire.

Il est possible qu’ils se souviennent d’avoir vu les militants des JNR, et leur chef, diffuser sur les marchés.

Peut-être même retrouveront-ils la photo de la poignée de main que madame Le Pen leur donna !

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Et menace :

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D’ici là nous les publierons nous même pour éviter que madame Le Pen puisse être une nouvelle fois complaisamment disculpée de sa responsabilité morale dans les activités de ces groupuscules violents.

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Invitée de RTL ce jeudi matin, Marine Le Pen a quant à elle affirmé que le Front national n'avait "aucun rapport ni de près ni de loin avec cette agression ". Elle s'est insurgée contre les "amalgames scandaleux" faits entre son parti et les groupuscules d'extrême-droite.

Autre personne mise en cause par Jean-Luc Mélenchon, et pas des moindres : Manuel Valls. Le leader du Front de gauche glisse entre deux phrases sur le Front national :

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L’impunité est le fait d’un ministre de l’intérieur intéressé à manipuler l’opinion en laissant agir ces groupes pour discréditer les manifestations dans lesquels ils se nichent.

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En clair, Manuel Valls aurait selon lui un intérêt à laisser agir ces groupuscules lors de manifestations de droite afin de les "discréditer". 

Jean-Luc Mélenchon tient enfin à préciser en pied de blog que Clément Méric, souvent présenté comme un militant d'extrême gauche, n'était pas membre du Front de gauche :

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Un buzz médiatique affirme que Clément aurait été membre de notre parti. Nous en aurions eu beaucoup d’honneur. Mais ce n’est pas le cas. Nous avons milité ensemble et dans certaines circonstances assez étroitement. Mais Clément Méric avait ses propres engagements, notamment syndical à Sud.

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Du rab sur le Lab

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