Militant agressé : le FN se défend de toute relation avec les Jeunesses nationalistes révolutionnaires

Publié à 09h30, le 06 juin 2013 , Modifié à 09h37, le 06 juin 2013

Militant agressé : le FN se défend de toute relation avec les Jeunesses nationalistes révolutionnaires
Marine Le Pen sur RTL le 6 juin 2013 (image RTL)

Après l'annonce de l'agression mortelle à Paris d'un jeune militant d'extrême gauche par les membres d'un groupuscule d'extrême droite, les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), le Front national est interrogé ce 6 juin au matin sur ses relations avec le dit-groupe.

Et c'est une Marine Le Pen outrée qui, sur RTL, a été confrontée au témoignage d'un homme qui, dans un reportage de la radio, assure avoir vu l'un des agresseurs porter un tee-shirt du Front national :

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Ce genre d’amalgames est scandaleux, j’aimerais connaitre l’identité de cette personne là. J’ai déjà vu ce type d’amalgames.

J’attends de voir ce que la justice va dire car des tee-shirts du FN ça ne courent pas les rues, contrairement à ce que pensent certains.

Si certains se servent de cela pour effectuer des amalgames et pour tenter de salir le mouvement que je préside, alors eux aussi devront en répondre.

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Devant l'insistance de Jean-Michel Aphatie, la présidente frontiste juge le témoignage absurde et rappelle qu'aucun membre du Parti de gauche, qui a dénoncé le premier l'agression , n'a rapporté les mêmes faits :

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Je n’entends pas être mise en accusation par vous alors que vous n’avez strictement aucune preuve de quoi que ce soit !

Les victimes n’ont pas dit cela. Ce témoignage, il a fallu que vous alliez le chercher car je ne l’ai pas entendu depuis ce matin.

Les témoins ont dit clairement que [les agresseurs] participaient aux JNR, ils les connaissaient donc, il y avait peut être déjà eu des affrontements entre eux. Pas un de ceux-là n’a évoqué le port de ce tee-shirt et si ça avait été le cas les membres du Front de gauche n’auraient pas manqué de le faire remarquer.

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Marine Le Pen conclut en assurant :

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Le Front national n’a aucun rapport ni de près ni de loin avec cette agression.

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De son côté, sur LCI, Florian Philippot s'est vu poser la même question : les Jeunesses nationalistes révolutionnaires ont-elles des contacts avec le FN? "Absolument pas", répond son numéro 2. 

Le journaliste lui rappelle alors qu'il y a deux mois, lors de la soirée du 40e anniversaire du parti, une photo de Marion Maréchal-Le Pen posant aux côtés d'Edouard Klein, leader du groupuscule d'extrême droite GUD, et d'un de ses membres présenté comme "une figure du mouvement skin", Bapiste Coquelle, avait circulé , prouvant la présence des deux hommes à la fête.

Léger embarras de Florian Philippot qui finit par répondre que la sortie de ces photos ... permet au FN de s'améliorer :

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Ca nous aide à ce moment là, la presse nous a aidé, ça nous a permis de … mais ces gens n’étaient pas du Front national hein ! Ils étaient là, ils ne seront plus là.Effectivement, le Front national a fait le ménage. (...)

Il n’y a plus, il n’y a pas de skinhead.

Il y a une exigence qui pèse sur notre mouvement, une pression médiatique, beaucoup plus forte que pour les autres mouvements. C’est pas grave, ça nous aide !

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BONUS TRACK

Florian Philippot souhaite-t-il participer à un grand rassemblement de soutien à Clément Méric, le militant agressé mortellement ? Le Front de gauche a par exemple fixé rendez-vous à 18h30 place Saint-Michel à Paris . Le numéro 2 frontiste répond qu'il aimerait bien ... mais dit craindre pour sa sécurité :

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Je ne sais pas si je pourrais y être en sécurité. J’ai fait une réunion publique à Nancy, on avait des militants d’extrême gauche, crane rasé tout en noir pour le coup, des anarchistes, qui tapaient contre les vitres du bar où j’étais. Je n’étais pas totalement en sécurité, on a dû appeler la police.

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