Le chômage suscite la violence. Et tue. Telle est l’une des explications avancée par Jean-Claude Trichet à l’agression d’un jeune militant de gauche, le 5 juin, par des "skinheads" , selon les mots du ministre de l’Intérieur Manuel Valls.
Invité d’Europe 1 ce jeudi 6 juin, l’ancien président de la Banque centrale européenne s’est ainsi interrogé sur les origines d’une telle violence.
Et pour lui, donc, pas de doute, le "chômage de masse des jeunes" est l’une des causes de cette agression :
"Nous observons en effet une présence continue de la violence. Il n’y a pas, d’ailleurs, que cet événement. Je voyais qu’il y avait aussi les événements de Villiers-le-Bel. Il y a toutes sortes d’événements passés, présents.
Et je dois dire que lorsque je recherche le point commun dans cette violence permanente, qui s’observe surtout chez les jeunes, je pense qu’une des explications est le chômage de masse des jeunes, qui frappe notre pays, et beaucoup d’autres pays européens.
"
Et Jean-Claude Trichet de poursuivre son raisonnement :
"Le fait de ne pas avoir de travail, d’utilité sociale, de sentir un avenir bouché est totalement tragique et suscite la violence.
"