Si la classe politique se montre très majoritairement indignée par l'agression du DRH d'Air France le 5 octobre, certains préfèrent prendre parti pour les salariés de la compagnie aérienne, après la confirmation de la possible suppression de 2.900 postes.
C'est ainsi le cas d'Olivier Besancenot qui a estimé dans un communiqué du NPA que "ce serait plutôt aux salariés de porter plainte pour violences aggravées", et non au DRH, exfiltré après s'être fait arracher sa chemise .
Sur Twitter, il a opposé les "sans culottes" aux "sans chemises" :
#AirFrance 2900 suppressions d'emplois. Sans-culottes 1/ Sans-chemises 0 pic.twitter.com/5AEBoPQqN6
— Olivier Besancenot (@olbesancenot) 5 Octobre 2015
Sur BFMTV le 5 octobre au soir, il a expliqué :
"Je suis agacé par les réactions politiques qui n'en finissent pas de montrer leur émotion, leur désapprobation. Quand la violence s'exprime, la colère s'exprime. Si vous voulez tomber sur quelqu'un qui ne condamnera pas, eh bien ce sera moi.
"
Même type de réaction de la part de l'élu communiste de Paris Ian Brossat. Il a jugé "hallucinants les gens qui ont plus de compassion pour une chemise que pour 2.900 salariés sur le carreau" et a établi une comparaison avec les exactions commises parfois par les agriculteurs en colère :
Hallucinants, ces gens qui ont plus de compassion pour une chemise que pour 2900 salariés qui vont se retrouver sur le carreau... #AirFrance
— Ian Brossat (@IanBrossat) 5 Octobre 2015
Je note que lorsqu'il s'agit d'agriculteurs estampillés FNSEA, la droite est beaucoup moins prompte à pousser des cris d'orfraie. #AirFrance
— Ian Brossat (@IanBrossat) 5 Octobre 2015
Ah cette belle unanimité du gouvernement pour condamner les salariés d'Air France. Les suppressions d'emploi, par contre, aucun souci, hein.
— Ian Brossat (@IanBrossat) 5 Octobre 2015
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