Critiqués par François Fillon, vantés par Jean-François Copé, les "mouvements" ou courants divisent à l’UMP. Dimanche, sur Canal Plus, Alain Juppé a rappelé qu’il était à l’origine de cette idée.
Alors que six mouvements sont appelés à participer au congrès de l’UMP, la notion divise François Fillon et Jean-François Copé, les deux prétendants à présidence du parti.
A l’inverse de l’ancien Premier ministre, l’actuel secrétaire général de l’UMP souhaite favoriser les mouvements en leur accordant une autonomie accrue, principalement pour les motions qui dépasseront les 10% ce dimanche. Une question qui agite l’UMP depuis 2002, rappelle l’Express… et Alain Juppé.
Invité de Dimanche Plus, ce 18 novembre, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac et premier président de l'histoire de l'UMP a rappelé qu’il était à l’origine de l’inscription des mouvements dans les statuts du parti :
C’est moi qui l’ai voulu.
Dans les statuts de l’UMP, en 2001-2002, lorsque le parti a été créé, on avait inscrit cette possibilité pour prendre en compte la diversité du parti.
Nous venons d’horizons différents. Il était normal que tous ceux là s’expriment, non pas en chapelles, mais en laboratoires d’idées. Il est bon que chacun puisse apporter ses idées pour assumer cette diversité.
L’article 15 des statuts de l’UMP précise ainsi :
Les Mouvements expriment la diversité des sensibilités politiques, historiques, philosophiques, sociales qui animent la vie politique française et composent l’Union.
Et ajoute :
Pour être reconnu en tant que tel, un Mouvement doit présenter au Congrès une déclaration de principe qui définit ses orientations politiques. Cette déclaration de principe est soumise au vote du Congrès après débat.