Paroles d'anciens alliés du FN : élus UMP, ne succombez pas aux alliances

Publié à 17h27, le 04 mai 2012 , Modifié à 20h01, le 04 mai 2012

Paroles d'anciens alliés du FN : élus UMP, ne succombez pas aux alliances
Jean-Pierre Soisson (g) et Jacques Blanc (Photo Maxppp)

Remporter une élection avec des voix du FN : stimulant, après l'élection, mais gare au retour de bâton.

Le Lab revient sur l’hypothèse d’alliances avec le Front national, au travers d’élus qui s’y sont déjà essayés. C’était en 1998, lors des élections régionales : cinq présidents de region sont élus ou réélus avec les voix de Front national.

  1. Jean-Pierre Soisson : "J’ai souffert de ces alliances"

     (Jean-Pierre Soissons, à l'Assemblée nationale, en 2009)

    Ma position : qu'il n'y ait pas d’alliances.

    Jean-Pierre Soisson, ancien ministre d'ouverture de François Mitterand, élu à la tête de la région Bourgogne en 92 puis 98 avec les voix du FN, est catégorique : la "droitisation" de la campagne 2012 le met mal à l'aise.

    Regardez Marine Le Pen : elle triophait [à son discours du 1er Mai, ndlr]. 

    Cette campagne est indécente.

    Et celui dont le nom reste associé à son alliance avec le Front national détaille : 

    J’ai tellement souffert. Je ne veux plus en entendre parler.

  2. Jacques Blanc : "J’en ai pris plein la gueule"

    (Jacques Blanc, maire de La Canourgue, pendant une visite de Nicolas Sarkozy dans le Sud, en 2011)

    L’UMP ne doit pas tomber dans le piège des alliances avec le Front national, ni dans le piège de ce débat.

    Chacun doit défendre ses idées.

    En 1998, il a fait alliance avec le FN pour se faire réélire à la tête de la région Languedoc-Roussillon, son troisème et dernier mandat. 

    Quelques jours plus tard, la sanction tombe : l'UDF, auquel il appartenait, l'exclut de ses rangs. Il restera au sein de Démocratie Libérale (qui quittera finalement l'UDF), fondé par Alain Madelin, avant de rejoindre les rangs de l'UMP, à sa création, en 2002.

    S'il ne déclare pas ne pas regretter ces voix, avec le recul, il explique :

     "J’ai en pris plein la gueule"

  3. Michel Noir : "Mieux vaut perdre une élection que perdre son âme"

    Lui n'a jamais conclu d'alliance avec le FN, bien au contraire. 

    Ancien maire RPR de Lyon, ministre du Commerce extérieur sous Chirac entre 86 et 88, farouche opposant à toute alliance avec le FN, Michel Noir garde la même ligne depuis 25 ans.

    il en est convaincu : en 2012, l'UMP ne cèdera pas : 

    Des alliances : c'est stupides. Il n'y en aura jamais.

    L'UMP n'acceptera jamais. 

    Il va plus loin, assurant que :

    L'UMP préfèrera perdre son élection que son âme. 

    Soit une déclinaison de sa plus célèbre tirade, publiée dans Le Monde, en 1987, où il critiquait ceux qui lorgnaient vers le Front national.

    Il vaut mieux perdre une élection que perdre son âme.

    Concernant l'entretien accordé par Gérard Longuet au très droitier quotidien Minute, Michel Noir est cash :

    Il a dit une connerie

    Gérard Longuetferait bien de s'abstenir de donner des interview à des journaux d'extrême-droite.

Du rab sur le Lab

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