Bienvenue en absurdie ! C'est le message de Jean-Louis Borloo ce mardi 19 mars sur BFM TV au sujet de la France. Pour le dirigeant de l'UDI, "il faut un cadre" pour le pays et il ne faut pas changer les règles fiscales trop régulièrement.
Pour cela, il donne l'exemple des allocations familiales.
Invité de Jean-Jacques Bourdin, le député du Nord montre son agacement sur les nouvelles mesures proposées par le gouvernement "tous les jours", alors qu'il est interrogé sur la possibilité de limiter les allocations familiales aux hauts revenus.
Pas sur le fond, non, puisque Jean-Louis Borloo est favorable à la limitation des allocations familiales pour les familles les plus aisées.
Du coup, il dénonce la forme :
- Les allocations familiales, dernière proposition, on divise par deux les allocations pour les ménages les plus aisés …
- C'est toujours pareil, si y'en a une tous les jours … (une taxe, ndlr). Mais une fois pour toutes, si on nous dit voilà : "au total, pour les quatre ans qui viennent, voilà ce qu'on vous demande", on peut en débattre !
Ca ne me choque pas qu'on dise qu'on limite pour les plus aisés. Mais ça ne peut pas être tous les jours une nouvelle mesure, qu'on prend individuellement, et à la fin, les Français arrêtent, ils ne bougent plus, ils n'investissent plus, les artisans, les commerçant, entreprises, foyers, familles, … il faut un cadre général, un engagement du président et du Premier ministre. Qu'ils nous disent où il vont, on est en absurdie !
Sur les allocations familiales, le rapporteur du budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée, Gérard Bapt, souhaite, dans Les Echos, diviser par deux les allocations familliales des ménages aisés, dans le cadre d'économie sur les prestations familiales. Une mesure qui "permettrait d'économiser un milliard d'euros", estime-t-il.
Pas de problème de principe pour Jean-Louis Borloo, mais lui y voit un changement de fiscalité de plus.
Avec sa critique de forme, Jean-Louis Borloo ressort donc l’un des arguments mis en avant dans son entretien au Figaro, dans lequel le dirigeant de centre-droit pose ses conditions avant de voter, ou pas, la motion de censure de Jean-François Copé.
Dans cette interview il souhaite une "pause fiscale" :
Je demande au président de la République et au premier ministre (...) de s'engager sur l'honneur à ne pas augmenter les prélèvements obligatoires d'ici à 2017. Le pays est à l'arrêt, les Français ne savent pas où l'on va.
(...)
Cet engagement est indispensable pour que les projets individuels et collectifs redémarrent.