JDÇJDR - Thierry Herzog est avocat. Son domaine de compétence est donc juridique. Mais il ne se prive pas pour autant de faire un peu de politique. En visant tout particulièrement le principal adversaire de son client Nicolas Sarkozy, à savoir Alain Juppé.
Me Thierry Herzog était invité d'Europe 1, mercredi 17 février, au lendemain de la nouvelle mise en examen de l'ancien chef de l'État pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. En tant que conseil du président de LR, il se dit soulagé, minimise la portée de cette mise en examen et rappelle la présomption d'innocence dont bénéficie son client.
"Dois-je vous rappeler quand même qu'être mis en examen n'empêche pas d'être candidat à l'élection présidentielle, car il y a la présomption d'innocence ?", dit-il ainsi, tentant de dégonfler toute analyse visant à présenter ces nouveaux ennuis judiciaires comme un obstacle supplémentaire pour Nicolas Sarkozy sur la route de 2017. Et immédiatement, il enchaîne :
"Mais je vais vous dire une chose plus importante encore : avoir été condamné n'empêche pas d'être candidat à la primaire.
"
Une attaque directe envers Alain Juppé donc, puisque de tous les prétendants (déclarés ou putatifs) à l'investiture de la droite et du centre, le maire de Bordeaux est le seul à traîner une telle casserole judiciaire - dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, pour mémoire.
Voilà donc que, tout à la défense de son client, l'avocat de Nicolas Sarkozy lance une contre-attaque frontale contre celui qui pourrait bien annihiler les rêves de retour à l'Élysée de ce dernier. Pas banal. D'autant que mardi soir, Alain Juppé a eu un petit mot tout gentil (quoique *légèrement* trollesque) pour l'ancien président...
Je souhaite pour nous tous que Nicolas Sarkozy fasse prévaloir son bon droit. Amitiés dans les moments difficiles.
— Alain Juppé (@alainjuppe) 16 février 2016
Thierry Herzog se défend cependant de "faire de la politique" et de viser spécifiquement l'ancien Premier ministre... et en rajoute une couche un peu plus tard dans l'interview :
"Moi je ne fais pas de politique. Je ne vois pas que dans les primaires, il soit indiqué que quelqu'un qui serait mis en examen ne puisse pas se présenter à l'élection présidentielle. Je pense pas à d'autres candidats, je dis simplement qu'être ou avoir été condamné n'empêche pas d'avantage de se présenter à la primaire.
"
Tranquilou.
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