Pour Henri Guaino, il faut que l’état d’urgence dure "un an, un an et demi"

Publié à 10h41, le 17 février 2016 , Modifié à 10h45, le 17 février 2016

Pour Henri Guaino, il faut que l’état d’urgence dure "un an, un an et demi"

LE COUP D’ÉTAT D’URGENCE PERMANENT – Mardi 16 février, l’Assemblée, plutôt clairsemée, a voté la prorogation de l’état d’urgence pour trois mois supplémentaires, malgré une opposition grandissante au maintien de cet état d’exception. Mais Henri Guaino ne fait pas partie de ceux-là.

Bien au contraire, le député LR des Yvelines est un fervent partisan d’un état d’urgence permanent ou presque. Invité de BFM TV ce mercredi 17 février, l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy affirme ainsi, en défenseur de l’état d’urgence :

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L’état d’urgence n’a rien à voir avec l’autoritarisme. Le point central, c’est la perquisition administrative qui permet si on le veut, si on s’en donne les moyens, d’aller nettoyer tous les trafics.

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Et de poursuivre, estimant qu’il faut conserver cette situation particulière pendant "un an, un an et demi" : 

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Il faut que ça dure un an, un an et demi, qu‘on nettoie. On ne va pas laisser les armes de guerre s’accumuler et circuler comme ça. On ne va pas continuer avec les trafics qui se nourrissent les uns les autres.

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Au Lab, il confirme ces velléités. "Je ne suis pas pour qu'on fasse ça 20 ans", minimise-t-il avant d'ajouter :

 

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Un an et demi, ça me paraît raisonnable. L'exception fait partie de l'Etat de droit. C'est la meilleure façon de protéger cet Etat de droit. Et je regrette que ça n'ait pas été fait plus tôt.

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Il y est d’autant plus favorable que, selon lui le fidèle gaulliste, le général de Gaulle aurait lui aussi voté la prolongation de l’état d’urgence. Pourtant, il n'était pas dans l'hémicycle, mardi soir, pour voter cette prolongation qu'il approuve. "Je n'y étais pas mais ça ne changeait rien", se justifie-t-il auprès du Lab avant de critiquer l'heure tardive du scrutin...

Du rab sur le Lab

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