Proche de Valls, Carlos Da Silva estime que Sarkozy devrait quitter la présidence de LR et renoncer à la présidentielle

Publié à 11h37, le 17 février 2016 , Modifié à 11h53, le 17 février 2016

Proche de Valls, Carlos Da Silva estime que Sarkozy devrait quitter la présidence de LR et renoncer à la présidentielle
© AFP.

HORS-JEU –Mis une nouvelle fois en examen pour le pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy voit-il le chemin vers une candidature à la présidentielle se rétrécir ? Que nenni, répondent en chœur et en éléments de langage les sarkozystes. Mais à gauche, Carlos Da Silva n’a pas *du tout* le même avis.

Proche de Manuel Valls dont il est le suppléant à l’Assemblée nationale, le député PS de l’Essonne estime ainsi que Nicolas Sarkozy, même s’il n’est pas condamné, "devrait se mettre en retrait" car "cela entache toute la vie politique française". Invité d’iTélé ce mercredi 17 février, il explique que "si la présomption d’innocence doit s’appliquer à tous, la loi également". Et de lancer :

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Nicolas Sarkozy a déjà été condamné. Je rappelle qu’il n’a pas été remboursé de ses comptes de campagne parce qu’il y a un dépassement monstrueux. Il a dépensé le double que ce que le plafond maximal autorise.

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Ainsi, moralement, Nicolas Sarkozy devrait, selon l’élu socialiste, quitter la présidence de son parti et renoncer à toute candidature élyséenne. Il dit :

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Aujourd’hui, il est évident que la situation qui est la sienne devrait l’amener à renoncer immédiatement à ses fonctions. Je n’ai pas à me mêler de la vie politique des Républicains mais la réalité c’est qu’il en est le président donc il entraîne sa famille politique à la dérive. Quant à être candidat à l’élection présidentielle, quand on n’a pas été capable de tenir ses comptes à la précédente, c’est tout simplement hallucinant.

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Surtout, ce qui motive Carlos Da Silva à dire que l’ancien chef de l’Etat n’a plus sa place dans le débat public, c’est "le climat qui règne dans notre pays, l’exigence de transparence, de morale, que portent nos concitoyens". Et de conclure, pour être sûr que son message soit bien passé :

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Je considère qu’on ne peut pas concourir à la fonction suprême quand on doit soi-même se défendre et tenter de faire valoir cette présomption.

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La présomption d'innocence donc, oui, mais pas trop non plus.

Du rab sur le Lab

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