Elle ne veut surtout pas laisser Nathalie Kosciusko-Morizet salir son image. Anne Hidalgo, candidate socialiste à la mairie de Paris, annonce ce lundi 1er avril qu'elle va attaquer en justice Nathalie Kosciusko-Morizet.
C'est son avocat, Patrick Klugman, qui en fait l'annonce, dans une déclaration à l'AFP :
"Anne Hidalgo réprouve particulièrement le fait que Mme Kosciusko-Morizet ait souhaité initier sa campagne à Paris par de telles insinuations calomnieuses et n'accepte pas que sa probité puisse être mise en cause.
Elle m'a donc mandaté pour donner une suite judiciaire à ces propos qui sont inacceptables de la part d'une élue de la République.
"
Contacté par Le Lab, l'entourage de Nathalie Kosciusko-Morizet n'a souhaité faire "aucun commentaire". Dimanche 31 mars, Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la candidature UMP à Paris, affirmait dans le Journal du dimanche qu'Anne Hidalgo avait été condamnée par la justice en 2012 :
"Anne Hidalgo a été condamnée en 2012 à 20.000 euros d'amende pour travail déguisé à l'Atelier d'urbanisme de la Ville de Paris (APUR).
"
Mais dès dimanche soir, Anne Hidalgo se fendait d'un communiqué pour démentir. L'APUR a été "dispensé de peine" en janvier 2013, assure-t-elle.
Dans un tweet posté lundi matin, la candidate socialiste à la mairie de Paris précise que c'est une plainte en diffamation qu'elle déposera :
J'ai décidé de porter plainte à l'encontre de Madame Kosciusko-Morizet pour diffamation : bit.ly/178Aoo5
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 1 avril 2013
Edit 11h36 :
Comme le signale le journaliste Daic Audouit sur Twitter, l'avocat d'Anne Hidalgo est par ailleurs conseiller de Paris, socialiste, du XVIIe arrondissement de Paris :
#Hidalgo veut poursuivre #NKM en justice. Son avocat est Patrick #Klugman par ailleurs conseiller de Paris PS du XVII ème arrondissement.
— daic audouit (@daicaudouit) 1 avril 2013
Edit 15h56 :
Dans un communiqué transmis au Lab, l'avocat de Nathalie Kosciusko-Morizet réagit. Il s'étonne de la réaction d'Anne Hidalgo, car les déclarations de NKM "s'appuyaient sur des éléments sérieux et solides" :
"Elle sera, en effet, en mesure de démontrer que ses déclarations, telles que rapportées par le JDD, s'appuyaient sur des éléments sérieux et solides quand à la condamnation de l'APUR pour travail dissimulé, APUR dont Madame Hidalgo assurait alors la présidence.
"
Précision de Jean-Yves Dupreux : "une dispense de peine prononcée par une juridiction laisse entière la condamnation pénale". Selon l'avocat de Nathalie-Kosciusko-Morizet, sa cliente attend "avec une grand sérénité un tel procès, si, d'aventure, Madame Anne Hidalgo s'avisait de l'engager".