C'est un "grave dérapage". Les mots sont de Ségolène Royal, vice-présidente de la Banque publique d'investissement, à l'encontre de Nicolas Dufourcq, directeur général de l'établissement.
A Rouen, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle a dénonce les propos de Nicolas Dufourcq, qui avait déclaré que le sauvetage de Petroplus ou de Florange n'aurait pas représenté "un bon business " pour la BPI.
Des déclarations très critiquées, notamment par la responsable socialiste, devant une délégation de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne :
"Les déclarations du directeur général de la BPI sont un grave dérapage, déjà condamné par le ministre du Redressement productif, qui n'ont aucune raison d'être et qui ne se reproduiront pas.
"
Une critique qui tombe à quelques jours d'une conférence de presse commune entre Ségolène Royal et Nicolas Dufourcq.
Lundi 22 avril, ils doivent faire le bilan de l'activité du premier trimestre 2013 à la suite du deuxième conseil d’administration de BPI France, à Paris. Un rendez-vous maintenu sous cette forme, malgré les vives critiques de l'élue socialiste.
Arnaud Montebourg n'avait pas apprécié non plus la sortie du DG de l'établissement bancaire. Invité de RTL le 18 avril, il a fait savoir qu'il l'avait "réprimandé" :
"J’ai réprimandé le directeur général en lui faisant observer qu’il n’a pas à déclarer [cela], que la banque est une œuvre collective, une banque pas comme les autres, qui doit justement essayer de financer là où le secteur financier ne veut pas financer.
"