Il se prépare à la bagarre. Jean-Luc Mélenchon prépare sa manif "coup de balai" du 5 mai prochain, et envisage tous les scénarios possibles, même le pire. Comme il le confie au Point, paru en kiosque le 18 avril, le leader du parti de Gauche envisage même de finir sa manifestation... en garde à vue :
Je vais me prendre une sacoche avec une brosse à dents, du dentifrice et un pyjama. Je ne veux pas être pris au dépourvu, je risque de finir en garde à vue.
Car oui, selon Jean-Luc Mélenchon, c'est une manifestation à haut risque qui se prépare:
Ça risque de mal finir dans la rue. Et de mal finir tout court.
Critiqué par le gouvernement pour son expression "coup de balai" (du sarkozysme selon Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement), Jean-Luc Mélenchon se voit comme la cible du pouvoir en place :
Qui est l'ennemi public numéro un ? Cahuzac et moi. Depuis que j'ai lancé l'appel pour la marche citoyenne du 5 mai, il y a tous les jours une saloperie contre moi.
Et de finir, tout révolutionnaire qu'il est, par prophétiser sa propre attaque :
Vous croyez que je ne sais pas comment ça va se finir ? Ils vont me tirer dessus !
Selon Anna Cabana, qui signe cet article du Point, Jean-Luc Mélenchon regrette ses propos par la suite. Trop tard.
Bonus track :
Pas une semaine ne passe sans que Jean-Luc Mélenchon y aille de sa pique, voire de sa charge contre les journalistes. La semaine dernière, il attaquait Le Monde, "grand journal de révérences". Plus tôt, il critiquait "les giclées de fiel médiatique" du même quotidien.
Cette fois, toujours dans Le Point, c'est à la "corporation" des journalistes qu'il s'en prend. Et l'attaque de front, pour expliquer sa position en faveur de la publication des revenus des patrons de presse :
Il faut la transparence aussi sur les revenus des journalistes. Vous en crèverez tous et ça me réjouira. Les gens vont promener la tête des journalistes sur des piques. Je hais votre corporation.