PARALLELE - Après ses sorties sur le "salopard" Pierre Moscovici et sa volonté d'organiser une grande manifestation le 5 mai pour passer un "grand coup de balai", Jean-Luc Mélenchon n'est pas vraiment en odeur de sainteté dans la majorité.
Illustration ce 9 avril avec Najat Vallaud-Belkacem sur i>TÉLÉ. Alors qu'on lui demande si un "coup de balai" pourrait être la solution au problème de défiance des Français à l'égard du gouvernement, la porte-parole fait un parallèle avec une autre formule, celle employée en 2005 par Nicolas Sarkozy alors ministre de l'Intérieur :
Pour moi le "coup de balai", c’est un peu comme le Karcher.
Ca n’a aucune sens, c'est une formule qui n’a aucun sens.
Cette formule est un aveu d’impuissance. Qu’est ce que cela signifie ? Après moi le déluge ? Mettre tout le monde dans un même sac ? Dégouter une bonne fois pour toutes les Français de la politique ?
Moi je ne veux pas de cela. Je veux des mesures, des réformes concrètes et pragmatiques.
En juin 2005, lors d'une visite dans la cité des 4.000 à la Courneuve, après la mort de Sid-Ahmed Hammache, un enfant de 11 ans tué par balle au bas de son immeuble, Nicolas Sarkozy avait déclaré:
Dès demain, on va nettoyer au Karcher la cité. On y mettra les effectifs nécessaires et le temps qu'il faudra, mais ça sera nettoyé
Les invectives très contrôlées de Jean-Luc Mélenchon lui ont valu la réprobation de tous les membres du gouvernement, jusqu'à François Hollande. Dans des propos tenus en privé mais rapportés par Le Canard enchaîné fin mars, il s'exclamait :
Mélenchon ne se contrôle plus. (...) C'est un homme exalté qui s'est laissé prendre par l'exaltation de la campagne présidentielle et qui a tout perdu aux législatives. Il a un ego totalement exacerbé. Il joue la provoc pour se remettre au milieu du jeu.