Comment François Hollande a-t-il réagi aux invectives de Jean-Luc Mélenchon contre son ministre de l'Economie, Pierre Moscovici ? Sa "colère" est rapportée ce 27 mars par Le Canard enchaîné. Des "visiteurs du week-end" ont ainsi entendu et raconté à l'hebdomadaire ces propos :
"Mélenchon ne se contrôle plus. Ce qu'il a dit sur Moscovici est scandaleux. Il ne faut rien laisser passer à ses insultes.
C'est un homme exalté qui s'est laissé prendre par l'exaltation de la campagne présidentielle et qui a tout perdu aux législatives. Il a un ego totalement exacerbé. Il joue la provoc pour se remettre au milieu du jeu.
"
Même énervement de la part de Jean-Marc Ayrault raconte encore Le Canard enchaîné. Le Premier ministre aurait ainsi demandé au patron du PS de ne rien laissé passer avec cet argument :
"Le discours de Mélenchon, c'est du Déat et du Doriot réunis.
Mélenchon parle comme Le Pen. Il excite tout le monde, c'est dangereux.
"
Message reçu puisque les socialistes ont vivement réagi aux propos du leader du Front de gauche. Harlem Désir y a ainsi vu "des thèmes et une rhétorique de l'extrême droite des années 30 ". Manuel Valls a fait du Jean-Marc Ayrault dans le texte le 25 mars sur RTL :
"Les propos de Jean-Luc Mélenchon participent de cela. Ils sont inacceptables. Il ne sert à rien de courir derrière l'extrême droite dans son langage.
"
Le 23 mars, Jean-Luc Mélenchon a repris les propos de François Delapierre , secrétaire national au Parti de gauche, en comparant Pierre Moscovici à l'un des "dix sept salopards" puis a estimé que le ministre ne "pensait plus en français". Des propos initialement retranscrits légèrement différemment par l'AFP ["Il ne pense plus français"] et qui ont valu à Jean-Luc Mélenchon des accusations d'antisémitisme.