Après des pressions du FN, CNews suspend Audrey Pulvar d'antenne pour une pétition anti-Le Pen

Publié à 07h49, le 27 avril 2017 , Modifié à 07h52, le 27 avril 2017

Après des pressions du FN, CNews suspend Audrey Pulvar d'antenne pour une pétition anti-Le Pen
Audrey Pulvar. © AFP

Le 26 avril, Florian Philippot et David Rachline, respectivement vice-président du FN et directeur de campagne de Marine Le Pen, la candidate frontiste à la présidentielle, ont dénoncé la pétition contre leur candidate signée par la journaliste Audrey Pulvar. Le jour même, la chaîne d'info CNews (groupe Canal+ dirigé par Vincent Bolloré) a décidé de suspendre d'antenne sa présentatrice Audrey Pulvar pour avoir signé cette pétition féministe contre Marine Le Pen et pour Emmanuel Macron, a annoncé une porte-parole de la chaîne, confirmant une information du Parisien.

Florian Philippot avait dénoncé sur Twitter "un vrai problème d’impartialité" :

Quant à David Rachline, le sénateur et maire FN de Fréjus, il a écrit à la direction de CNews pour demander à la chaîne d’info de "suspendre sa participation aux émissions politiques" :

Les frontistes ont visiblement eu gain de cause. La présentatrice, qui anime le dimanche sur CNews "Le Grand Rendez-vous" et l'émission politique "Le grand journal de la présidentielle", sera suspendue d'antenne jusqu'à la fin de la campagne le 7 mai, a précisé la porte-parole de CNEWS. Cette décision a été prise au nom de la "déontologie" et de "la nécessité d'un devoir de réserve" des journalistes qui ne doivent "pas préciser pour qui ils votent", a encore fait valoir la chaîne.

Lancée par Laurence Rossignol, ministre de la Famille, de l'Enfance et des Droits des femmes, cette pétition, intitulée "Féministes, nous ne voulons pas du Front National. Nous votons Emmanuel Macron" (et signée par une cinquantaine de personnalités, dont Zabou Breitman, Julie Gayet, Pascale Breugnot, Bruno Solo, le rabbin Delphine Horvilleur ou encore Agnès Jaoui), affirme que "l'élection de Marine Le Pen à la présidentielle serait une défaite pour les femmes". Elle reproche notamment à Marine Le Pen "l'avortement qualifié de confort, la stigmatisation des femmes étrangères" ou "l'instrumentalisation raciste du combat contre l'oppression religieuse".

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