Après la défaite de Fillon, l’ex-ministre Goulard renonce aux législatives plutôt que d’être député d’opposition

Publié à 18h15, le 25 avril 2017 , Modifié à 18h15, le 25 avril 2017

Après la défaite de Fillon, l’ex-ministre Goulard renonce aux législatives plutôt que d’être député d’opposition
L'ex-ministre François Goulard. © FRED TANNEAU / AFP

La défaite de François Fillon, éliminé dès le premier tour de l’élection présidentielle, n’est pas facile à digérer pour ses partisans. On a pu le voir avec ce militant hurlant "la presse, on t’enc*** !" , quelques secondes après l’annonce des résultats, dimanche 23 avril devant le QG de l’ex-Premier ministre où régnait la déprime . On a pu le voir aussi avec la fracturation des Républicains dès lundi autour de la position officielle du parti sur le second tour Macron/Le Pen.

La droite doit maintenant se trouver un chef de file pour conduire la campagne des législatives. Ce quinquennat ne sera toujours pas le bon pour la droite, même si elle peut encore espérer obtenir une majorité à l’Assemblée nationale en juin prochain ou a minima un nombre suffisant de députés pour former une coalition. Dans le pire des cas, elle sera dans l’opposition cinq ans de plus. Une perspective peu réjouissante pour François Goulard, qui annonce ce mardi renoncer aux législatives.

Dans un communiqué (dont la première phrase qui évoque "les élections présidentielles" (sic) ne donne guère envie d’en poursuivre la lecture), le président LR du Conseil départemental du Morbihan écrit :

 

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Je me disposais à présenter ma candidature dans la première circonscription du Morbihan. Quel que soit le résultat des élections législatives, nous savons désormais, en raison de la personnalité du probable prochain président de la République, de la faiblesse de son projet et des incertitudes qui affectent la composition de la prochaine majorité, qu’aucune politique sérieuse visant à régler les terribles problèmes de notre pays ne sera conduite.

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Ce qui n’est pas forcément le cas de ténors LR comme Christian Estrosi, qui se verrait bien ministre sous une présidence Macron . "Je n’ai jamais considéré qu’un mandat parlementaire consistât à faire de la figuration", poursuit François Goulard, lui-même député entre 2007 et 2012. Ce qui ne semblait pas le gêner en 2012 lorsqu’il s’est représenté avant d’être battu par son opposant DVG.

De toute façon, cet ancien ministre de Jacques Chirac préfère continuer à faire de la politique en Bretagne plutôt qu’au niveau national, "la loi sur le cumul des mandats imposant au demeurant un choix". Ses collègues députés de LR seront en tout cas certainement ravis d’apprendre qu’ils ont fait de la "figuration" ces cinq dernières années.

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