Après l’annulation de la présidentielle en Autriche, le FN hurle (à tort) à la fraude

Publié à 13h24, le 01 juillet 2016 , Modifié à 13h28, le 01 juillet 2016

Après l’annulation de la présidentielle en Autriche, le FN hurle (à tort) à la fraude
Marine Le Pen et des membres de la direction du FN. © AFP

ON REFAIT LE MATCH- Le 23 mai dernier, le candidat écologiste Alexander Van der Bellen avait été élu à la présidence autrichienne, au terme de l’élection la plus serrée de l’histoire du pays. Seules 30.863 voix l’avaient séparé du candidat d’extrême-droite Norbert Hofer, ardemment soutenu par le FN depuis la France.

Coup de tonnerre ce vendredi 1er juillet : la Cour constitutionnelle autrichienne annonce l’annulation du scrutin, en raison d’irrégularités dans le dépouillement.

Il n’en fallait pas plus pour que de nombreux responsables du FN se déchaînent sur les réseaux sociaux. "Les truqueurs de la démocratie sanctionnés en Autriche", claironne sur Twitter Eric Domard, le conseiller spécial de Marine Le Pen. Le député du Rassemblement Bleu marine Gilbert Collard s’est lui aussi lâché sur le réseau social :

 

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Élection présidentielle autrichienne annulée : ils sont prêts à tout, même à tricher !

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Cette rhétorique de la "triche" est reprise par la majorité des têtes d’affiche du parti à la flamme, du sénateur de Marseille Stéphane Ravier, qui se réjouit du fait que "les tricheurs sont sanctionnés" au Maire d’Hénin-Beaumont  Steeve Briois, lequel explique que "tricheur, le Système se prend les pieds dans le tapis". Le vice-président Florian Philippot a lui aussi clamé sa joie après cette annulation :

 

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Nouvelle élection présidentielle en Autriche après la triche du Système contre les patriotes. Vive la démocratie !

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Sauf que, contrairement à ce que prétendent ces élus frontistes, aucune triche ou fraude n’a été diagnostiquée par la cour constitutionnelle autrichienne. Les juges ont relevé "une accumulation de négligences dans le dépouillement des urnes et des votes par correspondance qui entachent la validité du résultat". L’écart entre les deux candidats étant très faible, il a pu suffire de quelques signatures manquantes ou de vices de procédure pour faire peser un doute sur la sincérité du scrutin.

Le deuxième tour de l’élection autrichienne sera ré-organisé dans les prochains mois, une occasion pour le Front national de railler une nouvelle fois le "Système", incarné par l’écologiste Alexander Van der Bellen, que Nicolas Sarkozy qualifie lui de "bobo que personne ne connaissait".

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