"Nous demandons à Twitter de faire respecter la loi française sur son site" : deux secrétaires nationaux du parti socialiste publient, ce dimanche 23 décembre en début de matinée, un communiqué de presse d'injonction contre le réseau social.
"Les discriminations, le racisme, l'antisémitisme, l'homophobie et les appels à la haine sont illégaux et punis par la loi: leur expression sur internet ne fait pas exception à cette règle.
"
Philippe Buisson et Marc Coatanéa, respectivement secrétaires nationaux aux médias et aux questions de société, protestent ainsi contre le "déferlement de propos homophobes" observé samedi sur Twitter "autour du mot-clé #simonfilsestgay".
>> Mise à jour, 23 décembre, 18h10 :
Suite à ces événements, d'autres responsables socialistes ont réagi sur Twitter aux messages homophobes. Parmi eux, Najat Vallaud-Belkacem et Bertrand Delanoë.
Propos homophobes sur Twitter : en contradiction absolue avec les valeurs de notre République. Inacceptables et punis par la loi française.
— Najat Belkacem (@najatvb) Décembre 22, 2012
Tweets homophobes : Comment peut-on encore tenir de tels propos discriminatoires ? Abject ! J'invite Twitter à prendre ses responsabilités.
— Bertrand Delanoë (@BertrandDelanoe) Décembre 23, 2012
@twitter_fr doit bloquer #SiMonFilsEstGay .l homophobie est un racisme,pas une opinion mais un délit.
— mp de la gontrie (@mpdelagontrie) Décembre 22, 2012
Comment Twitter peut tolérer le déferlement d'homophobie avec #SiMonFilsEstGay ? Et on nous dit que l' #homophobie est une invention !
— Jean-Luc Romero (@JeanLucRomero) Décembre 22, 2012
Samedi 22 décembre, en début d'après-midi, plusieurs messages comportant le mot clef "#simonfilsestgay" ont en effet été diffusés, et à teneur ouvertement homophobes.
Le site d'analyse topsy propose, via un outil gratuit, d'observer les occurrences du terme sur le réseau social :
(cliquez pour agrandir)
A noter toutefois : de nombreux messages de protestation au hashtag "#simonfilsestgay" ont également été rédigés par les utilisateurs du réseau ... qui ne faisaient alors que renforcer sa popularité.
Ainsi, l'utilisation de topsy montre-t-elle que sur la première page des résultats - ceux qui ont fait le plus réagir - on trouve avant tout des tweets dénonçant l'homophobie dudit hashtag :
(cliquez pour agrandir)
A l'exemple de ce message posté par Bruno Julliard, et rediffusé à plus de 300 reprises :
Lire les tweets #SiMonFilsEstGay, c'est regretter que la fin du monde n'ait pas eu lieu hier. — Bruno Julliard (@BrunoJulliard) December 22, 2012
Quoiqu'il en soit, les deux cadres du PS jugent cette situation "préoccupante", et rappellent qu'"il y a quelques semaines déjà, une grande émotion avait été suscitée par un flot de propos antisémités tenus autour du hashtag "#unbonjuif"".
La conclusion des deux secrétaires nationaux du PS termine leur communiqué en attribuant aux réseaux sociaux deux fonctions :
"Les réseaux sociaux dédiés à la convivialité et au débat ne doivent pas être dévoyés par ceux qui veulent libérer la parole discriminatoire ou raciste.
"