Les sondages le répètent. La vague rose n’aura pas lieu aux législatives. Le PS devra composer avec ses partenaires, notamment le Front de gauche. A l’Elysée, l’hypothèse d’une arrivée d’élus communistes dans le gouvernement Ayrault serait envisagée, selon les informations du Figaro, ce vendredi 1er juin.
Un gouvernement Ayrault sauce 1981 ?
Sur lefigaro.fr
Comme en 1981, où quatre ministres communistes avaient intégré le gouvernement Mauroy, celui de Jean-Marc Ayrault pourrait ne pas y échapper, faute de majorité absolue à l’Assemblée nationale (289 sièges).
C’est en tous cas, ce que croit savoir Le Figaro ce vendredi 1er juin :A l’Elysée, on envisage sérieusement l'entrée de communistes au gouvernement après les législatives.
Les derniers sondages n’incitent pas les responsables socialistes à l’optimisme.
En off, un député PS s’inquiète :Soit les socialistes et les Verts sont majoritaires tout seuls, soit ils dépendent du Front de gauche et des communistes. Alors là, on est très mal. Il y aurait des moments de vérité et de conflits.
Autre argument massue du PS, révélé jeudi 31 mai dans un confidentiel du Nouvel Obs' : la majorité pourrait être amputée pendant un mois de 24 députés. En effet, les suppléants des 24 ministres qui se présentent aux législatives ne pourront les remplacer qu'un mois après le scrutin en cas de victoire.
Pour Claude Bartolone, candidat en Seine-Saint-Denis, une course contre-la-montre s’engage pour grappiller un maximum de sièges :
L'avantage, c'est qu'il nous reste dix jours pour forcer le destin. Une majorité absolue, ce n'est pas hors de portée. Il faut tout faire pour (…).
Côté écolo, Jean-Vincent Placé, sénateur EE-LV de l’Essonne, ne croit pas à ce scénario. Quitte à s’enflammer un peu :
Le PS et le PRG seront aux alentours de la majorité absolue. Et il y aura une vingtaine de sièges pour les écologistes et une vingtaine d'autres pour le Front de gauche.
Sur cette question, Jean-Marc Ayrault avait déjà labouré le terrain, le vendredi 25 mai :
Si demain d'autres forces politiques que celles qui composent actuellement la majorité présidentielle veulent nous rejoindre et réussir le changement, alors la porte sera ouverte
De son côté. Jean-Luc Mélenchon a déjà prévenu. Ni lui, ni les élus du Parti de Gauche, n’entreront au gouvernement. Reste à convaincre ses alliés communistes.
via @jmaphatie