Après sa rencontre avec le chef de l'opposition syrienne, François Hollande marche sur des oeufs

Publié à 11h42, le 29 août 2013 , Modifié à 12h18, le 29 août 2013

Après sa rencontre avec le chef de l'opposition syrienne, François Hollande marche sur des oeufs
François Hollande et Ahmad Jarba sur le perron de l'Elysée le 29 août 2013 (image BFMTV)

EXTREME PRUDENCE - Après une rencontre d'une heure avec le nouveau président de la Coalition nationale syrienne, Ahmad Jarba, François Hollande lui a renouvelé son soutien dans un court discours sur le perron de l'Elysée. Surtout, à l'heure où chacun se demande quel sera l'engagement de la France en Syrie, voire si engagement il y aura, le chef de l'Etat s'est gardé de toute référence à une intervention militaire.

En quelques mots, François Hollande a donc assuré Ahmad Jarba de l'aide "humanitaire, matérielle et politique" de la France, comme c'est le cas depuis plusieurs mois :

J’ai renouvelé le plein soutien de la France à l’opposition qui est la seule représentante à nos yeux du peuple syrien. (...)

Je lui ai dit une nouvelle fois que la France apporterait toute son aide, politique, son soutien, comme nous le faisons depuis des mois mais également son aide humanitaire, matérielle et que nous utiliserons l’appui que nous avons dans les pays du golfe pour qu’il y ait cette organisation.

François Hollande a également parlé d'une "solution politique"à trouver et de la nécessité pour la communauté internationale de "marquer un coup d'arrêt à l'escalade de violence", sans s'aventurer sur le chemin des annonces concrètes :

Je suis conscient de ce que vit le peuple syrien, de ses souffrances, de ses douleurs, 100 000 morts depuis le début de conflit. Tout doit être fait pour une solution politique mais elle ne viendra que si justement la coalition est capable d'apparaître comme une alternative avec la force nécessaire, notamment de son armée.

Nous n’y parviendrons que si la communauté internationale est capable de marquer un coup d’arrêt par rapport à cette escalade de violence dont le massacre chimique n’est qu’une illustration.

Un discours qui n'a rien de surprenant après les déclarations de la porte-parole du gouvernement le matin-même. Najat Vallaud-Belkacem a en effet indiqué que la France voulait "prendre le temps de la réflexion" avant de s'engager dans une "riposte adaptée" en Syrie.

Mercredi, les membres permanents du Conseil de sécurité ne sont pas parvenus à s'accorder sur une résolution britannique justifiant une action armée en Syrie. Barack Obama a également annoncé qu'il n'avait pas pris de décision quant à une intervention des Etats-Unis après cette impasse à l'ONU.

 

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