PAS TOUCHE - Les 120.000 fonctionnaires de police ne seront plus habillés en uniformes Armor-Lux. Et Arnaud Montebourg n'est pas très content.
Invité de RTL ce 18 avril, le ministre du Redressement productif, qui avait fait un sacré coup de pub à la marque en posant en marinière de leur confection pour Le Parisien magazine pour promouvoir le made in France, est revenu sur la fin de ce marché pour l'entreprise.
La Direction générale de la police nationale (DGPN) a en effet annoncé le 17 avril qu'elle allait "renouveler" cet important marché et Armor-Lux a été "évincé " des trois candidats potentiels. C'est un consortium mené par une filiale de GDF Suez qui l'a emporté, associant deux entreprises implantées dans le Pas-de-Calais et l'Isère, La Calaisienne et Balsan.
Les policiers seront donc toujours habillés made in France. Arnaud Montebourg s'est cependant fendu d'un coup de fil au PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, pour défendre Armor Lux. Il le raconte au micro de RTL :
"Ce sont d’autres entreprises qui font du made in France, en France qui ont gagné, coalisées par Suez.
J’ai appelé Monsieur Mestrallet, je lui ai dit : "Vous devez faire attention que des grands groupes, même coalisant des petites PME, n’écrasent pas des PME aussi conquérantes et importantes qu’Armor-Lux."
"
La veille , il s'était montré beaucoup plus pressant, indiquant avoir "instamment demandé à Gérard Mestrallet de bien vouloir étudier sans délai toutes les voies et moyens permettant (...) de confier aux PME-PMI du groupement Armor, une partie du chiffre d'affaires et des pièces à réaliser".
A en croire le ministre ce jeudi, le PDG de GDF-Suez l'aurait assuré de s'entendre, à l'avenir, avec l'entreprise du Finistère. Une formule assez vague qui ne précise pas si le marché des uniformes de policier est concerné :
"Monsieur Mestrallet m’a dit : "Je chercherai à l’avenir un accord avec Armor-Lux".
C’est mieux de se donner la main et de s’entraider que de se piétiner les uns les autres.
"
La Direction générale de la police nationale a quant à elle indiqué dans un communiqué que ce renouvellement se faisait "dans le strict respect du code des marchés publics" garantissant "l'égalité de traitement entre les candidats".
[Edit 11h20 : propos tenus le 17 avril au soir par Arnaud Montebourg]