BRÈVE DE CAMPAGNE - Arnaud Montebourg, lui, est un soutien fidèle à Benoît Hamon, qu’il a rallié après le premier tour de la primaire de la BAP pour s’opposer à Manuel Valls. Intégré à l’équipe de campagne du candidat du PS, le chantre du Made in France s’est réjoui, ce jeudi 16 mars sur France Inter, de voir que des pans de son programme ont été intégrés au projet présidentiel de Benoît Hamon. Et notamment le Made in France, son dada. Il dit :
"J’ai des désaccords avec Benoît Hamon. Je le remercie d’avoir repris une partie du programme Made in France que je défendais.
"
Car désormais, Benoît Hamon prône le "Made in France" et n'exclut pas des nationalisations dans le programme qu'il dévoile ce jeudi, intégrant quelques propositions de ses anciens adversaires de la primaire organisée par le PS. Ainsi entend-il réserver 50% des marchés publics aux petites et moyennes entreprises françaises, "une mesure qui fait véritablement de la commande publique un levier à partir duquel nous pourrons stimuler le tissu économique local", a-t-il expliqué dans les colonnes du Parisien. Cette proposition, directement inspirée de celle formulée par Arnaud Montebourg durant la primaire, est "une des plus importantes de mon programme économique", a insisté l'ancien ministre de l'Education. Comme l’ancien ministre du Redressement productif, Benoît Hamon ne s'interdit pas également "de nationaliser temporairement" pour "maintenir la compétitivité de notre industrie et les emplois", a-t-il assuré.
Cette main tendue en direction de son ancien rival, également matérialisée par l'instauration d'une "taxe sur les super-profits des banques", préfigure l'esprit de l'ensemble du programme qu'il doit dévoiler jeudi midi. L’ancien ministre de l’Education nationale avait effectivement promis "d'enrichir" son projet initial des propositions des uns et des autres, dans une optique de rassemblement.