Publié à 09h13, le 17 janvier 2012 , Modifié à 09h36, le 17 janvier 2012

Arrêtez les comparaisons lamentables !

Peut-on arrêter, surtout après le nauvrage meurtrier du Costa Concordia, de faire des métaphores maritimes appliquées à la vie publique ? C'est le coup de gueule d'Olivier Duhamel adressé à la classe politique.

  1. Mélenchon, Longuet, Chevènement et "le capitaine"

    Mélenchon a commencé avec le "capitaine de pédalo" en zone de tempêtes. C'était très dévalorisant pour Hollande, et très surprenant venant d'une voix de gauche. Mais au moins c'était drôle.

    L'image du capitaine a fleuri hier matin , mais cette fois dans le plus mauvais goût. Ivan Valerio l'a relevé dans le Lab hier, ce fut Gérard Longuet, déclarant à LCI : "Il y a des capitaines qui frôlent trop les côtes et conduisent leurs bateaux sur les récifs. Je trouve que François Hollande tutoie et côtoie les déficits publics avec beaucoup de complaisance".

    Et Paul Larrouturou a pointé toujours dans le Lab comment Jean-Pierre Chevènement a filé la métaphore sur France 2. Cette fois à propos de l'euro : "Nous sommes un peu en face du Constancia Costa couché sur le flanc".

    Ni Hollande, ni l'euro n'ont tué personne. En campagne électorale, chacun dit certes ce qu'il veut. On peut dire une chose sérieuse, quoique ennuyeuse. Ou une chose drôle, quoiqu'inutile. Mais lorsque l'exagération est extrême, disqualifiante, et même pas drôle, mieux vaudrait s'abstenir.

  2. Ce sujet se construit avec vous !

    Vous avez repéré d'autres métaphores marines dans la campagne présidentielle qui commence ? Alors aidez le Lab à compléter ce sujet !