Assistants d’eurodéputés : Alexis Corbière accuse le FN d’être "fidèle à une longue tradition de dénonciation"

Publié à 09h28, le 19 juillet 2017 , Modifié à 11h01, le 19 juillet 2017

Assistants d’eurodéputés : Alexis Corbière accuse le FN d’être "fidèle à une longue tradition de dénonciation"
Alexis Corbière.

TRADITIONS - Après Marine Le Pen et les eurodéputés FN. Après François Bayrou et les eurodéputés Modem. Voilà que Jean-Luc Mélenchon entre également dans la danse. Le parquet de Paris a ainsi élargi son enquête préliminaire pour "abus de confiance" au leader de La France insoumise (LFI) pour l'utilisation présumée illégale qu'il faisait de ses assistants parlementaires européens. 

"On est tout à fait zen, il n’y a pas de souci" , a relativisé le député LFI Alexis Corbière, ce mercredi 19 juillet sur Europe 1 à propos de cette affaire qui fait suite à un nouveau signalement déposé par l'eurodéputée FN Sophie Montel. C’est d’ailleurs vers elle que se tourne la défense de Jean-Luc Mélenchon par son bras droit, à la limite du point Godwin. Il balance ainsi :

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Il y a le FN, fidèle à une longue tradition de dénonciation. On aime bien dénoncer à l’extrême droite, faire des petites lettres de dénonciation. Le Front national, pris dans beaucoup de turpitudes, manifestement cherche à faire diversion. Une dame, Sophie Montel, qui dit 'attention, aussi, y’a Mélenchon'. Cela s’appelle une dénonciation complémentaire et le juge cherche à savoir si ce qu’elle dit est la vérité. Je lui annonce qu’il ne trouvera aucun emploi fictif.

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A la suite d'un premier signalement de l'élue frontiste, le parquet de Paris avait ouvert le 22 mars une enquête préliminaire pour "abus de confiance" visant une vingtaine d'eurodéputés de tous bords. Le 27 juin, cette proche de Florian Philippot a déposé un second signalement visant Jean-Luc Mélenchon. Le parquet de Paris a alors élargi ses investigations aux activités de l'ancien eurodéputé du parti de gauche (2009-2017) devenu président à l'Assemblée du groupe La France insoumise, ainsi qu'à quatre de ses ex-assistants parlementaires, dont l'un d'entre eux est décédé.

"Aucun de mes assistants n'a jamais exercé aucune responsabilité politique ni à l'intérieur du Parti de gauche, ni pour La France insoumise, jamais aucun de toute la période du Parlement européen, donc je ne sais pas pourquoi on me cherche noise", a réagi Jean-Luc Mélenchon, lors d'un point de presse à l'Assemblée nationale mardi.

Invité de BFMTV ce mercredi, le député LFI Adrien Quatennens "trouve ça absolument ahurissant". "Jean-Luc Mélenchon a toujours été très clair sur le travail de ses assistants parlementaires. Vous verrez qu’il n’a rien à se reprocher", assure celui qui est monté au front parlementaire contre la réforme du Code du travail par ordonnances. Qui accuse également le FN de faire diversion, selon l’élément de langage des Insoumis :

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Je pense que le FN est en train d’essayer de faire diversion, mais c’est pas avec ces méthodes-là qu’ils y arriveront.

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Après avoir fredonné le couplet régulièrement repris par les politiques du "laissons la justice faire son travail", Adrien Quatennens défend le travail des assistants parlementaires européens de Jean-Luc Mélenchon :

 

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Ce que je peux vous dire, c’est qu’il s’avère que les personnes qui sont nommées, c’est-à-dire les assistants parlementaires de Jean-Luc Mélenchon, sont des gens que je connais. J’ai pu observer leur travail, travail acharné par ailleurs, au service de Jean-Luc Mélenchon, parlementaire européen. Il faut quand même voir que Jean-Luc Mélenchon, c’est sans doute un des parlementaires européens qui va le plus loin dans ses explications de vote, dans l’argumentaire. Tout ça a été construit, ça demande beaucoup de travail. Honnêtement, c’est mal connaître Jean-Luc Mélenchon que d’imaginer qu’on puisse être dans son entourage et d’avoir un emploi fictif parce qu’il est plutôt connu pour l’exigence du travail envers lui-même et envers ceux qui l’entourent.

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[Edit 11h] Mélenchon va porter plainte pour dénonciation calomnieuse

Jean-Luc Mélenchon a annoncé ce mercredi qu'il allait porter plainte pour "dénonciation calomnieuse" et dénoncé le "pilori médiatique" après l'élargissement aux activités de l'ancien eurodéputé du Parti de gauche (2009-2017) de l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen. Une "dénonciation sans fondement est une dénonciation calomnieuse. C'est un délit. Il va donc en cuire à cette personne ! Comme à tous ceux qui auront relayé la dite dénonciation calomnieuse. Je me prépare donc à porter plainte à mon tour pour dénonciation calomnieuse contre cette militante du FN et ses complices", écrit le député de Marseille sur sa page Facebook.

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