Mise au point - La ministre de la Culture continue de défendre le financement du cinéma français, suite à la polémique déclenchée par la publication d’une tribune intitulée "les acteurs français sont trop payés !", par le producteur Vincent Maraval dans le Monde daté du 29 décembre.
Le fondateur de la société de distribution Wild Bunch se montrait très critique envers le mode de financement du cinéma français, reposant selon lui"sur une économie subventionnée". Il pointait aussi du doigt les cachets mirobolants de certaines stars "riches de l’argent public". Dans le viseur du producteur : Dany Boon, qui a d'ailleurs été forcé de révéler ses cachets dans le JDD du 6 janvier pour couper court à la polémique.
La ministre de la Culture Aurélie Filipetti est montée au créneau une semaine plus tard, afin de défendre le système de financement du cinéma français. Dans une interview accordée au journal le Monde, elle a fait savoir que le système était au contraire "fin, juste et vertueux" et que la question du salaire des acteurs se règlerait "par la fiscalité".
Un message que la ministre martèle à l’antenne d’Europe 1, ce 7 janvier. En substance, il ne faudrait pas croire que l'Etat alimente lui-même les acteurs en "super cachets" : il s'agit là de négociations entre acteurs privés.
[Le salaire des acteurs ]ce n’est pas de l’argent public.
Selon la Ministre de la culture, la polémique est née d’un malentendu :
Il y a eu un terrible amalgame entre les sur-cachets de quelques stars sur 10 films par an et le financement du cinéma français en général.
La ministre de la Culture a estimé qu’il fallait « faire de la transparence sur les budgets des films », tout en restant prudente concernant la rémunération des stars.
Il ne faut pas qu’il y ait des gens qui profitent de position de négociation qui sont très fortes par rapport à leur notoriété, et imposent ensuite des conditions exorbitantes.
Mais ça c’est une régulation qui se fait entre des acteurs du système qui sont des acteurs privés.
Aurélie Filipetti a estimé une fois de plus que le principe du système de financement du financement français, qui s'appuie sur les recette des films à gros budget pour financer des films plus modestes, était"très juste"
C’est un système qui est très redistributif, qui est très juste, qui permet l’émergence de nouveaux talents avec des films qui sont tout sauf des films a énorme budget et avec des gros cachets.
Face à l’ampleur de la polémique, Aurélie Filipetti estime qu’il est nécéssaire qu'un débat sur le sujet soit organisé avec le CNC, afin de faire de la « pédagogie sur le budget des films ».
J’ai l’impression que tout le monde a besoin de beaucoup parler, car tout le monde a beaucoup écrit pendant la trêve des confiseurs, donc ce sera sans doute très positif.