La ministre de la Culture se montre très agacée par la mise à l'écart de l'historien Benjamin Stora de l'organisation d'une expo consacrée à l'engagement algérien de Camus, remplacé par le très médiatique Michel Onfray.
Filippetti ne donnera ni son logo ni un euro
Sur liberation.fr
Qui de l'historien Benjamin Stora ou du philosophe Michel Onfray est-il le plus légitime pour assurer le travail de commissaire d'une exposition sur l'engagement d'Albert Camus durant la guerre d'Algérie ?
La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a un avis définitif sur la question.
Pour elle, des deux intellectuels, c'est Stora qui est définitivement le plus capé sur le sujet :
Stora [...] est à la fois un admirateur de Camus et le meilleur spécialiste de la guerre d'Algerie [qui] partage en plus les mêmes paysages que ceux de Camus, le même paysage mental en tout cas.
C'est ce qu'elle raconte dans Libération du 14-15 août, qui consacre une enquête fouillée à la guerre "politico-littéraire" née de la mise à l'écart de Benjamin Stora de l'organisation d'une exposition sur le sujet, au profit du philosophe chouchou des médias, Michel Onfray.
Cette expo se tiendra à Aix-en-Provence, dans le cadre de la manifestation Marseille-Provence, capitale européenne de la Culture, dont elle doit composer l'un des morceaux de choix.
Libération révèle que l'intervention de la ministre dans le dossier s'accompagne d'une décision bien matérielle, qui n'a plus grand chose à voir avec le débat d'idées : le Camus algérien, version Onfray, devra se passer de tout financement ministériel.
Le quotidien écrit :
Aurélie Filippetti a décidé que son ministère ne donnera ni son logo ni un euro.
Libé cite également directement la ministre, absolument définitive sur le sujet :
Même via Marseille-Provence 2013