RIP - "Vous voyez ce soir à Amiens des policiers en train de distribuer des récépissés. Non !" Invité mardi 14 août à réagir sur le plateau du 20 heure s de France 2 aux violences nocturnes dans la nuit de lundi à mardi à Amiens, Manuel Valls en a profité pour enterrer une promesse de campagne de François Hollande.
Celle de remettre systématiquement aux personnes contrôlées par la police un récépissé. L'objectif étant d'éviter les contrôles au faciès.
Le Lab vous a déjà raconté comment le ministre de l'Intérieur, activement soutenu par les syndicats de policiers, avait joué une bataille de com' face au premier ministre.
Le 1er juin, Jean-Marc Ayrault affirmait en effet "C'est une mesure qu'on va faire et qui n'a rien d'extraordinaire. [...] Elle est en préparation, le ministre de l'Intérieur y travaille. C'est aussi un engagement qui a été pris.".
Mais le 25 juin, en déplacement à Lyon, Manuel Valls avait déjà publiquement condamné cette idée : "Je ne veux pas imposer un dispositif qui, très vite, tournerait au ridicule et serait inopérant. Je ne vois pas, à ce stade, comment ça marche. " Les associations anti-racistes avaient alors dénoncé un "renoncement".
"C'était une mauvaise idée?" l'interroge ce mardi 14 août France 2. "Je ne dis pas cela" dément Manuel Valls avant d'enterrer cette promesse de campagne de François Hollande en affirmant "faire confiance" aux policiers pour ne pas faire de contrôle au faciès. Sans plus de précisions.